Le temps passe à une vitesse folle !
C’est incroyable quand on y pense.
En 2016 était lancé le premier appel à projets Be.Circular et… Paf ! Nous voilà en 2022 !
L’occasion en tout cas d’un bel anniversaire et de faire le point sur cet instrument à succès qui est aujourd’hui l’une des principales portes d’entrée pour les entrepreneu·r·se·s dans l’économie circulaire à Bruxelles.
Et on dirait bien, en regardant les derniers projets sélectionnés, que cinq ans, c’est l’âge de la maturité.
Pour nous en parler, nous avons eu le plaisir d’accueillir Aude Grillot et Anthony Naralingom qui suivent ces projets chez hub.brussels, l’agence bruxelloise des entreprises.
Petit tour d’horizon.
Mais c’est quoi, be.circular ?
Evidemment, on va peut-être commencer par ça.
Lancé en 2016 dans le cadre du PREC (le Programme Régional en Economie Circulaire), Be.Circular est un appel à projets annuel à destination des créatrices et créateurs en devenir mais aussi des entreprises existantes qui souhaitent développer de nouvelles activités dans le secteur de l’économie circulaire.
Cela étant, point d’attention important rappelé par Aude : « Ce qui est essentiel à souligner, c’est que c’est avant tout un appel à projets à visée économique.
L’objectif est vraiment de financer et d’accompagner des projets entrepreneuriaux solides, présentant de vraies perspectives de rentabilité à terme et qui créeront un jour de l’emploi dans la région en développant de nouvelles activités productives ou des services innovants ».
Effectivement, c’est un point assez fondamental, l’idée n’est donc pas de soutenir des projets fragiles ou insuffisamment réfléchis.
Géré conjointement par hub.brussels, Bruxelles Environnement et le SPRB Bruxelles Economie-Emploi, Be.Circular a bien été pensé et conçu pour soutenir l’initiative entrepreneuriale vers l’économie circulaire.
« Exactement.
L’appel à projets Be.Circular concerne la mise en œuvre de projets spécifiques, par exemple, pour soutenir un nouveau produit ou service dans sa mise sur le marché ».
L’économie circulaire pour toutes les entreprises
Dans cette idée de vraiment soutenir l’entreprenariat et le développement économique en région bruxelloise, les initiateurs de Be.Circular ont tenu à être assez large sur ce qui se définit comme économie circulaire.
« On veut effectivement être assez ouvert sur ces concepts parce qu’on trouve que les entreprises ont des idées qui sont extrêmement intéressantes pour nous.
Cela comprend donc la réutilisation, le recyclage et l’upcycling, bien sûr, mais aussi l’économie de la fonctionnalité, par exemple.
Cela étant, à chaque édition, on met l’accent sur certains secteurs qui nous semblent prioritaires, comme l’alimentation ou les ressources-déchets.
Pour le prochain appel à projets 2022, par exemple, on veut stimuler, en particulier, des projets dans la logistique et le transport ».
Et parce qu’une entreprise n’est pas une autre entreprise, l’appel à projets Be.Circular se décline en trois priorités thématiques (« 3R : Réduire, Réutiliser, Recycler », « Alimentation durable » et « Nouveaux modèles économiques de l’économie circulaire ») et quatre catégories de financement et d’accompagnement en fonction du projet.
L’ensemble des Lauréats 2021 par catégorie
La première catégorie « Lancement » concerne tout particulièrement la création de nouvelles activités, y compris par des entreprises en création.
Dans cette logique « start-up », le projet peut bénéficier d’un soutien financier jusqu’à 80.000 euros, auquel s’ajoute un accompagnement expert d’une valeur de 1.800 euros.
La deuxième « Scale-up » est destiné aux entreprises existantes dont le projet circulaire a été lancé et qui souhaite passer à un stade de développement plus ambitieux.
Dans cette logique « scale-up », le projet peut bénéficier d’un soutien financier jusqu’à 200.000 euros, auquel s’ajoute un accompagnement expert d’une valeur de 1.800 euros.
La troisième « diversification » » est destiné aux entreprises existantes qui diversifie leurs activités grâce à un nouveau projet circulaire.
Dans cette logique « diversification », le projet peut bénéficier d’un soutien financier jusqu’à 80.000 euros, auquel s’ajoute un accompagnement expert d’une valeur de 1.800 euros.
Un vrai levier
On l’aura donc bien compris, Be.Circular, c’est du lourd et c’est bien pensé.
Et, comme Aude l’a rappelé, il s’agit bien de donner les moyens aussi bien aux jeunes entrepreneu·r·se·s (projet de start-up) qu’aux entreprises existantes de développer de nouvelles activités génératrices de business.
Et ça, en fin de compte, c’est l’essentiel.
C’est bien ça, Anthony ?
« Absolument. la réalité économique aujourd’hui, c’est que le coût du travail par rapport à l’achat de ressources dans l’économie linéaire est souvent un élément bloquant pour les entreprises qui souhaitent s’engager dans de nouveaux modèles.
C’est donc bien ça, le rôle de cet appel à projets qui joue un rôle d’impulsion fort, en permettant aux entreprises de prendre les risques nécessaires, voire pour recruter de nouveaux collaborateurs.
Avec un objectif unique : s’inscrire dans cette économie circulaire ».
Grâce à ce dispositif, il s’agit aussi de créer un mouvement de fond vers l’économie circulaire à Bruxelles en donnant la possibilité à tous les profils d’entreprise de s’essayer dans ces nouveaux modèles.
Et le fait est que ça marche.
« Tout à fait. En permettant à tous de se lancer dans l’économie circulaire avec cet appel à projets, on créé un véritable mouvement, une force motrice en faveur de la transition économique, environnementale et sociétale ».
« On voit maintenant des entrepreneu·r·se·s qui ont appris l’existence de Be.Circular par les lauréats des éditions précédentes et qui se disent maintenant qu’ils / elles peuvent aussi se lancer et inscrire leur modèle d’entreprise dans l’économie circulaire ».
Anthony Naralingom, hub.brussels
L’âge de la maturité
Ce qui est frappant, c’est qu’aujourd’hui on a quitté l’ère des pionniers, tous ceux qui, par conviction ou expertise acquise, se sont lancés dans l’économie circulaire dès les premières éditions de l’appel à projets.
Pour Anthony, qui était là à ce moment-là, c’est vraiment une évolution importante :
« On a maintenant une vaste gamme de secteurs qui s’engagent et, pour nous, c’est extrêmement positif parce que ça signifie qu’on est sorti d’une zone de niche pour intégrer l’ensemble de l’économie bruxelloise.
Et cela se voit nettement dans les profils des candidat·e·s. La majorité, qui était plutôt observatrice au début, devient maintenant partie prenante de ce système. Les choses bougent vraiment ».
Et cette maturité, synonyme aussi de diversité des projets et des acteurs, apparait très clairement dans les projets retenus lors de cette dernière édition 2021, comme on peut le voir ci-dessous.
« C’est aussi lié au fait qu’on met le focus, certaines années, sur des thématiques ou des secteurs spécifiques.
Pour cette édition 2021, c’était plutôt sur la production locale et la production urbaine.
On continue sur notre lancée et on n’exclut aucun secteur ».
« Pour nous, l’’économie circulaire concerne tous les secteurs et tous les projets seront identifiés.
Anthony Naralingom, hub.brussels
mais c’est vrai qu’on a quelques priorités qui sont des gros secteurs de la région ou des secteurs à fort enjeu en termes de circularité. C’est le cas, en particulier, pour l’alimentation, la construction, les ressources-déchets, la question de la logistique mobilité et la production urbaine ».
C’est à vous
En fin de compte, ce qu’il faut surtout retenir de cet anniversaire, c’est que, plus que jamais, l’appel à projets Be.Circular est une super porte d’entrée pour celles et ceux qui souhaitent se lancer dans l’aventure.
C’est un challenge, un vrai, et tous les projets ne sont pas retenus mais le fait est qu’entre le soutien financier et l’accompagnement expert proposé, c’est vraiment une super opportunité pour passer de l’idée au projet, pour transformer votre rêve en aventure.
Et, pourquoi pas, en success story des années à venir.
Cet article a été réalisé en partenariat
avec hub.brussels, l’agence bruxelloise des entreprises.
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