Aquaponie Express

Notre Série « On se lance » – Episode 1

L’aquaponie, c’est simple, c’est l’élevage de poneys dans l’eau.
Comme son nom l’indique.

Et il en existe différentes sortes : l’aquaponie marine, en eau de mer, l’aquaponie en eau douce et l’aquaponie chez soi, en général dans sa baignoire.
Encore faut-il avoir suffisamment de place.
Ou alors un très grand aquarium pour que votre poney tienne dedans.

Ah bon. Et si on fait ça, on peut avoir du poisson frais élevé chez soi ?
Non, pas tout à fait. Ça c’est l’aquaponie.
Et bien, c’est ça qu’on veut faire, nous.

Ah, OK. Sorry. On reprend alors.

Du coup, l’aquaponie, c’est quoi ?

L’aquaponie est une technique permettant de mettre en place facilement un écosystème intégré associant élevage de poissons et culture de fruits, légumes ou plantes aromatiques. Concrètement, un aquarium recouvert d’un bac à plantes, les deux étant relié par un système de pompes.

Et c’est quoi l’intérêt ?

Eh bien, il est justement dans cet aspect intégré du système : l’eau de l’aquarium est naturellement filtrée et purifiée par les plantes qui le recouvrent.

L’eau du bac à poissons souillée par les déjections des poissons passe à travers une pompe jusqu’au bac de cultures où se trouve un substrat (généralement composé de billes d’argiles) où vivent bactéries et plantes. Les bactéries se chargent de décomposer l’ammoniaque et l’urée en nutriments assimilables par les plantes pour leur croissance.
Le bac de culture fait alors office de filtre : l’eau ressort purifiée de toute substance nocive pour la santé des poissons et peut retourner alimenter le système.

L’aquaponie expliquée par Aquaponie.Bxl

Reconnaissons-le, c’est assez génial.

Parce que non seulement c’est joli, mais en plus c’est écologique et cela permet d’élever ses poissons chez soi tout en cultivant ses légumes, fruits et plantes aromatiques.

Et les possibilités de cultures sont multiples : salades, tomates, épinards, céleri, poireaux, poivrons, concombres, courges, haricots, pois, courgettes, piments, melons, choux, fraises et, bien sûr, les herbes aromatiques (menthe, basilic, ciboulette, cerfeuil, etc.).

En sachant qu’il ne faut quand même pas s’attendre à manger du poisson tous les jours.
Ou alors, il faudra investir dans une piscine.

Et niveau rendement, ça donne ?

Un système aquaponique assure, en effet, un rendement supérieur au mètre carré par rapport à un jardin ou à un potager traditionnel, grâce au système hors sol et aux apports continu de nutriments.

Ainsi, une étude citée par Reporterre parle d’une productivité de 16 laitues par semaine au mètre-carré [1].

Dans ce même dossier, François, un passionné témoigne : « Avec 2 mètres cubes de bassins et 5 mètres carrés de culture, je récolte chaque année une vingtaine de kilos de truites, 200 à 300 salades et 20 à 30 kg de tomates, sur 10 mois de culture. »

On a quand même voulu vérifier.
Et pour ça, on a hésité entre lire la bibliothèque complète de la FAO sur l’aquaculture ou alors demander à notre spécialiste bruxelloise de référence, Laurence Vanneyre, responsable de l’ASBL AquaponieBxl.

Pas de soucis, elle confirme. Et c’est vrai que ça calme :

« Pour une installation à Bruxelles, le rendement moyen est de 10 à 15 Kg de fruits ou légumes au m² par an et de 20 Kg de poissons par an au m³ de bassin, soit environ une quarantaine de poissons adultes d’environ 500 grammes par an. »

Quand on compte bien, ça fait presque un poisson par semaine par m³ de bassin. Impressionnant.

Et donc, chez soi, à Bruxelles, c’est possible ?

Absolument ! C’est même fait pour.

Et il en existe de toutes les tailles et pour tous les projets.
Depuis le petit système intérieur de 20 litres avec des poissons d’agrément (des jolis petits poissons rouges) et un bac de plantes aromatiques jusqu’au dispositif d’extérieur de 1000 ou 2000 litres qui comprend un véritable potager et une horde complète de piranhas assoiffés de sang.

Non, en fait, ce seront plutôt des truites, des perches, des carpes, des esturgeons ou des sandres, voire même des crevettes.

Quelques conseils quand même

Avant de se lancer, il faut quand même savoir quelques petites choses.

Au niveau entretien, c’est plutôt pratique.
En effet, s’il faut continuer à nourrir vos poissons quand même, les plantes elles n’auront pas besoin d’être arrosées. Ça veut quand même dire que vous ne pouvez pas partir en laissant vos piranhas tout seuls…

Ensuite, c’est comme un aquarium, il faut de temps en temps vérifier la qualité de l’eau (PH et ammoniaque essentiellement). A part ça, facile.

Et pour les plantes, c’est comme un vrai potager.
En fait, c’est un vrai potager (en mieux).

Et, du coup, il faut réfléchir à ce qu’on y met et privilégier des plantes à cycle de croissance court avec des plantes à cycle de croissance plus long et les espacer convenablement.
En général, on recommande de commencer avec des trucs qui poussent tout seul, genre salades, poireaux ou épinards.

OK. Je me lance

Super ! Félicitations ! Mère nature est fière de vous.

A ce stade, vous avez deux possibilités. Soit vous faites vous-mêmes votre installation (ou, au moins, une partie), soit vous achetez le dispositif complet prêt à installer.

Dans le premier cas, il faut savoir que la création de l’installation n’est pas trop compliquée pour autant qu’on soit un peu bricoleur et qu’on ait les éléments essentiels.
Vous trouverez un peu plus bas sur cette page une série de tutoriels que nous avons sélectionnés, qui vous expliqueront comment fabriquer votre système (y compris à partir d’éléments de récupération – Top Circulaire) mais aussi comment l’entretenir.

Et si vous souhaitez plutôt acheter votre système d’aquaponie prêt à installer, nous vous recommandons l’ASBL de Laurence, Aquaponie.Bxl, qui propose, par ailleurs, une boutique en ligne ainsi que des formations pour se faire la main en douceur.

Alors, c’est parti. Jetez vos poneys dans l’eau !


[1] Source : https://reporterre.net/En-plein-essor-l-aquaponie-marie-le-potager-et-l-aquarium