Paroles de héros

Vous avez envie de quitter votre boulot actuel pour rejoindre la tribu de celles et ceux qui contribuent à un monde meilleur ?

Découvrez les témoignages réels de trois personnes qui ont franchi le cap et sont reconnus aujourd’hui par leurs pairs comme des « Transitioners ».
Tous les trois ont commencé par un parcours classique, loin des enjeux écologiques et humains, ils ont connu les tréfonds et aussi les apprentissages utiles de la force obscure, avant de se reconnecter avec leurs valeurs profondes.

La rédaction de LIVELY met un point d’honneur à protéger ses sources tout en relatant leurs histoires dans son style inimitable. Aussi, par respect pour leurs vies privées, nous ne donnons pas leurs noms.

Clark K., (Super-) Jaimie et Bruce W. sont réunis autour d’une table-ronde pour nous partager leurs déclics et conseils pour passer d’un monde à l’autre.

Trois témoins, trois parcours différents.
Jaimie, trentenaire élégante, a commencé sa carrière dans le secteur technologique, pour ensuite rejoindre une organisation internationale dans l’aide aux personnes pendant 10 ans, et depuis 3 ans dans la lutte pour la préservation de la biodiversité.

Bruce W., la quarantaine virile. Après 3 ans dans une multinationale, il a rejoint, depuis quelques semaines, une organisation qui aide les plus démunis dans la rue.

Clark K., proche de la cinquantaine (mais difficile à dire quand même), a travaillé 15 années dans différentes entreprises cotées en bourse avant de s’engager dans plusieurs ONG, puis s’impliquer dans le commerce équitable, les entreprises de travail adapté et depuis 5 ans l’économie circulaire.


Nos secrets de héros du quotidien

Invités sur le plateau de LIVELY, nos trois héros ont acceptés de témoigner.
Manu : « Merci à nos trois invités d’enlever leurs masques, sauf pour Jaimie qui a toujours œuvré à visage découvert, et de révéler leurs secrets pour contribuer à un monde meilleur, avant d’aborder leurs conseils.
Commençons par découvrir vos déclics respectifs ? »

Jaimie : « Depuis la fin de mes études d’ingénieure, je désirais m’engager chez MSF.
Steve A. mon petit ami de l’époque, avec un diplôme équivalent au mien, fût engagé ! Moi j’ai rejoint une entreprise dans les télécoms pendant dix années fabuleuses. J’ai beaucoup appris, puis je me suis questionné, notamment en étudiant le soir en sciences-politique pour mieux comprendre et déconstruire le monde dans lequel nous vivons.
J’ai alors décidé de revenir à mon premier choix, et d’utiliser mon énergie bionique, et mes compétences pour un projet qui faisait sens, en arrêtant de bosser pour des actionnaires avides de profits. J’étais déterminée à rejoindre Steve !».

Bruce W. : « Une carrière d’ingénieur en gestion semblait ‘toute tracée’ puis j’ai évolué en deux temps. D’abord en quittant après deux années, la Wayne Corporation, pour étudier la philosophie, et ensuite, en entrant dans le monde associatif pour lutter contre la fin du monde (le développement durable) et la faim de la fin du mois (les plus vulnérables).
Non ce n’est pas simple de quitter une entreprise prospère, un environnement de travail idéalisé et une sécurité financière, pour reprendre des études par démarche personnelle.
J’ai cherché à prendre le temps de la réflexion, sur moi-même et sur la société qui m’entoure. J’ai commencé à porter un autre costume, après m’être confronté aux réalités des réfugiés climatiques.
Auparavant mes clients étaient de grandes entreprises, aux mains de multimillionnaires, à présent c’est un public moins favorisé, tels que ceux que nous croisons dans les rues de Gotham ».

Une ONG bien connue de lutte contre la pauvreté

Clark K. : « Mon premier déclic a été le prix de revient d’un objet publicitaire vendu pour quelques cents. J’étais inquiet que des enfants soient exploités.
Plus tard, j’ai été choqué de découvrir que mon employeur avait licencié une jeune maman, à son retour de congé de maternité. Je ne voyais plus le sens de travailler pour des actionnaires sans valeur !
J’ai décidé de prendre mon envol pour quitter la galaxie des télécoms. Et comme Jaimie et Bruce, mes études en cours du soir ont favorisé mon cheminement. Vous savez déjà que je suis journaliste de formation, ayant travaillé pour le Groupe de presse Daily Planet, mais on sait moins que j’ai d’abord étudier dans trois business schools afin de trouver les failles du système.
Je n’avais plus peur, tel un homme d’acier à qui on reprochait de vivre sur une autre planète, voire dans une caverne. Celle de Platon et la méditation m’ont aussi aidé à prendre du recul pour forger mon action. »


Et maintenant, c’est vraiment mieux ?

Manu : « Wouaw. Donc tous les trois, vous êtes retournés à vos premiers feelings, à vos valeurs personnelles, et encore ce qui est encore plus étonnants, ce sont vos études complémentaires qui vous ont permis de déconstruire le monde que vous souhaitez à présent transformer.
Est-ce que l’herbe est vraiment plus verte dans le monde associatif ? »

Jaimie : « Vous vivez intensément. Tout votre Être est impliqué. Vous êtes confronté (en première ligne) aux enjeux humains et environnementaux de notre civilisation. Vous devez être bien accroché-e et donc avoir une vraie stabilité pour vous lancer dans l’aventure. Steve A. avait reçu le surnom de ‘l’Homme qui valait 3 milliards’ mais en pratique la rémunération du monde associatif est émotionnelle, immatérielle et non-financière, comme vous pouvez l’imaginer ».

Clark K. : « Devenir un super-héros, c’est développer votre conscience. Une supervision ou encore une super-ouïe sont nécessaires car le monde associatif nécessite toutes vos compétences, mais vous devez aussi vous surpassez car aux enjeux d’une entreprise classique vous devez ajouter la confrontation aux disfonctionnements du monde.
Il est indispensable de développer une invulnérabilité aux réalités auxquelles vous serez confronté ».

La bienveillance et la générosité cela s’apprend très tôt
Conseil de super-héros

Conseils de héros

Manu : « Revenons à présent à la principale question de cette table ronde exceptionnelle : Quels sont vos conseils pour celles et ceux qui pensent à vous rejoindre, sans pour autant être certains d’être des Super Héros ? »

  1. Jaimie :  « Avant de faire le grand saut, soyez certain de votre motivation et de pouvoir faire face aux souffrances du monde. Il faut donc le faire au bon moment dans sa vie »
  2. Clark K. : « Discutez-en aussi avec vos proches. Leur soutien est important. La prise de conscience est irréversible, donc vous n’arriverez pas à retourner dans votre ancien univers. Constituez-vous un réseau d’alliés qui vous guideront dans votre quête.».
  3. Bruce W. : « Goethe nous invitait à tirer les leçons de trois mille ans d’histoire pour ne pas vivre dans l’ignorance, cela vaut vraiment la peine de nous rejoindre ».
  4. Bruce W. et Clark K. : « Pourquoi ne pas commencer (comme nous) par du bénévolat pour tester les domaines qui vous conviennent le mieux, et découvrir la culture du monde associatif, sans directement bousculer toute votre vie ».
  5. Clark K. : « Suivez votre petite voix intérieure. Elle m’a toujours prévenue des pièges tels la kryptonite. Et si elle est enfuie dans votre mental, commencez par réveiller votre Ikigai ».
  6. Jaimie : « Visez à contribuer au bien commun, tout simplement, pas à changer le monde. Même la Ligue des Justiciers réunie n’y est pas arrivée … Veillez aussi à vous préserver ».
  7. Bruce W. : « Il ne s’agit pas uniquement de savoir, il faut aussi agir. Par exemple, avoir une connaissance de l’effet de nos actions sur l’environnement (comme la consommation d’une voiture de société qui se rapproche d’une énorme Batmobile ! ) ne suffit pas, il est également nécessaire d’exercer notre pouvoir de changer les choses. »
  8. Clark K. : « Si vous travaillez dans une multinationale, repensez votre budget car vous gagnerez la moitié de votre salaire actuel. Je vous rassure, on vit très bien, et il est fort probable que votre prise de conscience facilitera des choix de consommation en cohérence avec vos valeurs profondes retrouvées ».
  9. Bruce W : « Les apophtegmes sont toujours de bons conseils. Dans mon cas, ‘Connais-toi toi-même’ me sert chaque jour de leçon. Je ne me sens pas légitime de donner d’autres conseils que de ne pas avoir peur de l’échec… pour mieux rebondir par la suite »
  10. Clark K. : « Enfin, si vous n’arrivez pas à quitter votre cage dorée, dites-vous que vous pouvez aussi agir à l’intérieur d’une grande entreprise, et que c’est même parfois plus courageux et surtout utile de questionner et de transformer le système de l’intérieur ».

En conclusion, vous aussi vous pouvez devenir un-e Super Héro-ine de la transition.

Jaimie, Clark K. et Bruce W. avaient déjà ces cellules imaginales d’un monde meilleur dans leurs ADN, avant de renaitre dans leurs costumes de justicier social ou climatique.

Le charme fou de celles et ceux qui se consacrent aux autres

Ikigai, c’est méthode Japonaise qui relie vos passions, vos talents et vos contributions
Pour les Japonais l’ikigai, c’est ce qui vous donne envie de vous lever le matin. L’identifier est essentiel pour mettre plus de sens et de plaisir dans votre vie.
Il est la réunion de iki (« vie » ou « être en vie ») et gai (« ce qui vaut la peine et a de la valeur »).
Littéralement, on pourrait le traduire par « ce pour quoi la vie mérite d’être vécue ».
D’après les Japonais, nous possédons tous un ikigai, voire plusieurs, dans notre for intérieur, même si nous n’en avons pas toujours conscience.
Et l’ikigai change au cours de la vie.


Sources Images

Market Watch
Stocksnap.io
Pixy.org


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