Chères lectrices et chers lecteurs de Lively,
Vous l’aurez, bien sûr, compris à la lecture de votre webmagazine favori, les initiatives en faveur d’un développement économique ancré dans la durabilité et la circularité se multiplient à Bruxelles.
Bien sûr, on pourrait se dire :
« Ah, oui, c’est sympa, il se passe des trucs. Des boutiques bio, des livraisons en vélo, des gentils chevelus qui font des meubles en récup…
Tous ces petits jeunes qui s’engagent, c’est chouette ».
Eh bien, non.
Si c’est chouette, bien sûr.
Mais non, ce qui se passe à Bruxelles, c’est beaucoup plus que ça.
Objectivement, chiffres et faits à l’appui, Bruxelles est une région très clairement en avance en Europe et dans le monde sur les questions de durabilité et de transformation de l’économie vers plus de vertu et moins de carbone.
Et cette réalité objective, elle se concrétise effectivement par la multitude d’initiatives qui éclosent chaque jour dans notre belle capitale.
Il se passe vraiment beaucoup, beaucoup de choses intéressantes.
Tout autour de nous, un incroyable foisonnement d’idées, de créativité et de projets.
Mais surtout, ce qui fait de notre belle capitale une région en avance sur ces sujets de durabilité, c’est qu’à Bruxelles, cette Grande Transition, c’est aujourd’hui un véritable projet politique, une vision forte et claire, une stratégie ambitieuse et mûrement réfléchie portée par une Secrétaire d’Etat engagée, Barbara Trachte, et un gouvernement volontariste.
Et cette vision de la Grande Transition Bruxelloise, elle a même un nom, des objectifs et un programme d’actions.
C’est la Shifting Economy de Bruxelles.
Explications.
Un véritable projet politique
Si l’on peut parler ici d’un projet politique authentique et mûrement réfléchi, c’est clairement pour plusieurs raisons.
À commencer par une définition claire de ce que doit être cette Transition économique (Shifting Economy) et qui, pour le coup, est limpide et qui est ainsi posée :
« La Transition économique, c’est la transformation progressive des activités économiques bruxelloises dans la perspective de contribuer aux défis sociaux et environnementaux locaux et globaux ainsi qu’à la création et au maintien d’emploi de qualité pour les Bruxellois.
Pour permettre cette transformation, les soutiens économiques seront réorientés afin que l’activité économique soit réancrée territorialement et ait une finalité sociétale. »
Source : STRATÉGIE RÉGIONALE DE TRANSITION ÉCONOMIQUE 2022 – 2030
C’est clair, c’est complet, c’est cohérent. Et c’est admirable.
Nous, en tout cas, ça nous va très bien.
Maintenant, si ce n’était que cela, ce pourrait être juste une belle définition, des mots plaisants sans valeur réelle.
Ce qu’il faut pour réaliser cette vision, c’est un cap clairement affirmé, une stratégie et un plan d’actions.
Eh bien, là-aussi, la Transition économique (Shifting Economy) bruxelloise est bien dotée.
Le cap, tout d’abord.
Il est effectivement établi avec un objectif à la fois ambitieux et incontournable : la neutralité carbone des activités économiques bruxelloises à l’horizon 2050.
Auquel sont associées deux étapes intermédiaires :
- 2024 : les entreprises déjà inscrites dans une démarche de transition économique ou qui sont exemplaires sur le plan social ou environnemental bénéficieront d’une majoration des aides économiques.
- 2030 : tous les outils économiques de la Région seront réorientés pour qu’ils se concentrent sur le soutien aux entreprises qui auront fait le choix de l’exemplarité sociale et environnementale.
On l’aura compris, le Gouvernement bruxellois a été assez malin pour, d’une part, privilégier les outils et instruments qui sont entre ces mains, et, d’autre part, pour privilégier les encouragements aux entreprises (la carotte) plutôt que les sanctions (le bâton).
À nouveau, on peut constater une réelle cohérence et la volonté de stimuler, encourager et soutenir les acteurs économiques qui s’engagent sur cette voie.
Une stratégie complète et bien pensée
On a la vision, on a le cap.
Se pose maintenant la question du comment.
Et là aussi, le projet de Transition économique (Shifting Economy) à la bruxelloise fournit des réponses crédibles.
En termes d’objectifs opérationnels, tout d’abord.
C’est ainsi que cette vision devrait être atteinte par le biais des 4 objectifs concrets (et cumulatifs) suivants :
- Créer des nouvelles opportunités économiques pour les entrepreneurs actifs en Région bruxelloise et assurer la prospérité économique de la Région ainsi que la création d’emplois.
- Préserver le capital naturel, localement et globalement. Cela implique de coconstruire une économie qui soit progressivement plus sobre dans l’utilisation des ressources naturelles, qui devienne circulaire et décarbonée afin de répondre aux défis climatiques globaux. Ultimement, elle deviendra régénérative.
- Préserver l’humain, en favorisant la création et le maintien d’emplois de qualité pour les Bruxellois·e·s, une distribution juste et équitable des gains économiques, l’inclusion et la gouvernance participative en entreprise.
- Répondre aux fonctions vitales du territoire et aux besoins matériels des Bruxellois·e·s en développant une économie locale, forte de ses composantes marchandes et non marchandes, à l’autonomie renforcée et ouverte sur le monde qui attire les investisseurs étrangers, qui met en avant l’expertise des entreprises bruxelloises et l’exportation de biens et services et de connaissances permettant d’essaimer l’économie à impact vers d’autres territoires et, enfin, qui est connectée avec son hinterland et sa dimension métropolitaine.
Vous apprécierez comme moi, je pense, le juste équilibre affiché dans ces objectifs entre dynamisme économique et entreprenariat d’une part, et prise en compte du bien-être de la population, d’autre part.
On est clairement dans de la durabilité bien comprise.
Des leviers pour changer les choses
Consciente des outils et instruments à sa disposition pour réaliser ces objectifs, la Région bruxelloise a, par ailleurs, déterminé les leviers et champs d’actions qui sont les siens.
Et ce sont évidemment sur ces leviers qu’elle entend peser pour accompagner cette Grande Transition qui nous concerne tous.
En substance, la Région interviendra sur les axes suivants :
- Le développement d’un écosystème favorable à l’entreprenariat
- Le financement des entreprises
- L’accompagnement des entreprises
- L’hébergement des entreprises
- Des marchés publics durables, innovants et pro-PME
- Le soutien à l’innovation et à la R&D (Recherche & Développement)
- Le soutien à l’entreprenariat social et démocratique (et notamment à la forme coopérative)
Là-aussi, une belle gommette pour la cohérence et la logique du projet : la Région bruxelloise ne s’engage que sur les leviers qui sont entre ces mains.
Aucune promesse démagogique n’est prise au nom des entreprises elles-mêmes.
Et cette position est très bien assumée par l’initiatrice de ce grand projet, la Secrétaire d’Etat, Barbara Trachte :
« Au cours des dernières années, les situations sanitaire et internationale ont eu pour conséquences de nous confronter brutalement aux limites de notre modèle économique mondialisé.
Si on y ajoute le changement climatique en cours et la raréfaction des ressources, nous nous apercevons que nous sommes devenus trop dépendants de facteurs externes que nous ne maîtrisons pas.
Or, nous avons des moyens d’agir : c’est le rôle des pouvoirs publics de catalyser le développement d’une économie prospère qui respecte les limites de l’Humain et de la Nature. Une économie qui respecte le plancher social tout en n’outrepassant pas le plafond environnemental.
Barbara Trachte, Secrétaire d’État en charge de la Transition économique et recherche scientifique
Et qui, à terme, les régénère grâce à sa capacité d’innovation. »
À propos de ces leviers d’actions, aoutons, et c’est bien sûr essentiel, que pour chacun de ces axes de travail, des dispositions et actions très concrètes sont définies.
Nous ne vous les listerons pas ici parce que c’est un peu long mais vous les trouverez dans le détail à la lecture de la Stratégie régionale complète.
En deux mots, pour atteindre cet horizon bienheureux, tout le monde est sur le pont.
Et donc, bravo aussi pour ça.
Ça a déjà commencé
OK. Je sais ce que vous vous dites : « Ouais, c’est sympa. Il va se passer des trucs et on va dans le bon sens.
C’est chouette.
Et maintenant je peux retourner bosser / lire / dormir / jouer aux Lego / finir l’apéro / Etc. »
(Biffer la mention inutile)
Eh bien, je vous dis non.
Pas encore.
Parce qu’en fait, cette super-stratégie de la Grande Transition à la bruxelloise qui emmène et concerne tout le monde à grands coups de mesures de soutien et d’encouragement… elle est déjà là.
Ça a déjà commencé.
On a de la chance
Évidemment, le risque pour nous, c’est qu’à la lecture d’un tel article, vous finissiez par considérer votre webmagazine favori comme un instrument de propagande à la solde du Gouvernement.
C’est vrai qu’on est pour le moins positif et admiratif.
Je le reconnais.
Mais, franchement, nous, on pense qu’il y a de quoi.
Il nous semble, en effet, que nous avons une chance rare, celle de disposer d’un gouvernement régional (qui n’œuvre bien sûr qu’à la hauteur de ces compétences) qui :
- A une vraie conscience des enjeux écologiques, climatiques et sociétaux actuels.
- A compris qu’on ne changerait les choses qu’avec les acteurs concernés, et, en particulier les entreprises, en les accompagnant et en les soutenant.
- Est parvenu à construire un vrai projet de société durable pour les Bruxellois·e·s.
Reconnaissons-le, toutes les régions et tous les pays du monde n’ont pas cette chance.
Merci à toutes et tous !
Et vive Bruxelles !
Cet article a été réalisé en partenariat
avec hub.brussels, l’agence bruxelloise des entreprises.
Cet article est sous Licence Creative Commons.
Vous êtes libre de le réutiliser (en mentionnant l’auteur – BY) mais pas pour un usage commercial (NC) et pour le partager dans les mêmes conditions (SA).
All about Creative Commons