Vie de Quartier

L’un des nombreux métiers de hub.brussels, l’Agence bruxelloise pour l’Accompagnement de l’Entreprise, c’est de soutenir le développement économique et l’activité des quartiers de notre belle capitale.

Dans ce cadre, l’un des derniers beaux chantiers de l’agence, c’est le quartier de l’Altitude Cent à Forest.

Quartier hyper sympathique s’il en est mais qui, pourtant, a mis un peu de temps à décoller.
Et, aujourd’hui, soyons clairs, c’est clairement devenu l’un des cœurs de l’entreprenariat cool et durable bruxellois.

Récit de vie d’un quartier.

Immanquable, l’Altitude Cent.
Crédit photo : Wikipédia

Et pour nous le raconter, nous avons rencontré Cécile Veyrié, Retail Development Consultant chez hub.brussels en charge de ce beau projet.


Diagnostic en demi-teinte

Pour le coup, l’Altitude Cent c’est un quartier qu’on connaît et qu’on aime vraiment beaucoup.
Déjà, avec ses deux grands parcs (parc Duden et parc de Forest) à deux pas et la ginguette qui y gigotte chaque été, mais aussi parce que c’est aussi tout près que se dresse le Stade Marien de l’Union Saint-gilloise et ses supporters festifs.
L’Altitude Cent, c’est aussi l’une des plus belles brocantes de Bruxelles.
Mais ça, c’est notre avis.

Pourtant, lorsqu’en 2017, hub.brussels a lancé une étude de la vie commerciale du quartier, les résultats n’ont pas été pas super satisfaisants, alors qu’il était déjà identifié comme étant « à haut potentiel ».

Quartier résidentiel, un peu coincé entre les pôles très convoités que sont la place Van Meenen et la rue Vanderkindere, l’Altitude Cent s’est révélée un peu faiblard sur certains points de son offre locale, selon cette étude.
En particulier, en ce qui concernait l’artisanat de bouche (du bon miam-miam bien cuisiné), l’offre de loisirs et les commerces d’équipement de la maison ou de la personne.

Et, surtout, sérieux points noirs : l’offre culturelle considérée comme franchement trop limitée, tant en produits qu’en programmation événementielle, ainsi que la vie nocturne éteinte aux alentours de minuit.

« Si l’on s’intéresse aux dynamiques de temps long, on note un quartier qui change peu, qui vit sur ses acquis, présenté comme « vieillot » et même « ringard » par certains.
Les mouvements semblent davantage dictés par les fermetures d’établissements que par les ouvertures de nouveaux commerces, à l’image de Saint-Gilles une centaine de mètres plus bas. »

Extrait de « ALTITUDE CENT – Un quartier à haut potentiel », étude de Atrium (hub.brussels), 2017

régénération

Faut reconnaître, ça fait un peu mal.
On comprend l’idée et il y avait sans doute du vrai là-dedans (forcément, ils connaissent leur boulot chez hub.brussels). Mais ça fait quand même un peu mal.

Quoi qu’il en soit, c’est à partir de ce constat doux amer qu’a commencé la phase suivante de la mission de hub.brussels.
En deux mots, faire venir, accueillir et soutenir de nouveaux commerces et de nouvelles activités à l’Altitude Cent.

« On était une équipe à avoir travaillé sur cette étude et nous étions convaincus que ce quartier avait un potentiel important. E
t nous, on savait qu’il pouvait se passer quelque chose à l’Altitude Cent et que c’était une vraie opportunité pour ces candidats commerçants, avec un environnement moins concurrentiel et franchement plus accessible.

Un vrai potentiel de développement se révélait pour ce quartier qui était encore un peu dans un état végétatif en termes de tissu commercial existant, et qui avait besoin d’être un peu remis au goût du jour. »

Cécile Veyrié, Retail Development Consultant chez hub.brussels
Aujourd’hui, c’est probablement l’un des nouveaux quartiers de Bruxelles à découvrir.
Et à vivre. Source : Altitude Commer100

Challenge accepted.

Pour réaliser cette vision, l’équipe de hub.brussels a déployé ses ressources pour dynamiser l’attractivité du quartier et accueillir de nouveaux projets de commerce.

Concrètement, de quoi parle-t-on ?

« Les services que nous proposons aux candidats commerçants, c’est constamment du coaching et c’est du coaching sur mesure.
Donc on s’adapte à ses besoins et on construit une offre d’accompagnement sur-mesure, qui peut comprendre de l’appui en ressources humaines, pour la gestion de la boutique, sur la digitalisation… et, bien sûr, sur le choix de son site d’activité, son magasin.
On mobilise l’ensemble des experts nécessaires à la maturation de son projet ».

L’équipe de hub.brussels insiste beaucoup sur la valeur de cet accompagnement qui, outre sa valeur technique, doit aussi permettre aux candidats commerçants de prendre conscience des éventuels points fragiles de leur projet, n’est-ce pas, Cécile ?

« Absolument. Souvent ces entrepreneu·r·se·s sont très bon·ne·s en production mais parfois moins en ce qui concerne la gestion d’une boutique.

Notre regard à ce niveau est toujours bienveillant évidemment mais on est aussi là pour les aider à garder les pieds sur terre, à consolider leur projet. En plus, un regard extérieur, c’est toujours essentiel pour ce type de projets ».

C’est évident, d’autant que, quand on se lance, on ne peut pas tout connaître.
Le financement, le marketing, la communication, les réseaux sociaux… tout cela est important pour démarrer et optimiser son projet. Et, sur tous ces points (et tous les autres), les contributions des équipes de hub.brussels sont évidemment très précieuses.

Un entrepreneur commerçant visiblement content.
Source : Altitude Commer100

L’Altitude Cent, un bon plan

Et, dans le cadre de cet appui qu’offre hub.brussels, il y a aussi bien sûr l’aide à la localisation.

Où ai-je intérêt à installer ma boutique ? Et pourquoi ?
Ces questions sont évidemment essentielles. Et, en la matière aussi, l’aide de hub.brussels est soigneusement élaborée.

« Chez hub.brussels, nous croyons énormément à la décentralisation et au fait de pouvoir amener du dynamisme dans les quartiers. Mais pour que cet argument ait du poids auprès d’un candidat commerçant qui n’imagine pas le succès ailleurs qu’à Bailli, Place Van Meenen ou Flagey, il faut avoir des arguments convaincants.

Donc, en tant que spécialistes de la localisation commerciale, nous devons très bien connaître les différents quartiers de Bruxelles. Et on ne peut pas se permettre de vendre n’importe quel quartier. Clairement, il existe des quartiers où le dynamisme commercial est beaucoup trop faible pour certains projets, notamment pour des concepts un peu plus élaborés ».

« Et l’Altitude Cent fait clairement partie de ces quartiers dans lesquels on peut, en toute sérénité, amener des commerces en pensant que ça va fonctionner ».

Cécile Veyrié, Retail Development Consultant chez hub.brussels

Cette conviction ne repose évidemment pas que sur un bon feeling, mais très clairement sur une analyse fine.
Et celle-ci a clairement mis en évidence les atouts de l’Altitude Cent.

« Tout d’abord, il y a le fait que c’est un quartier très identifié. Les gens connaissent, l’Altitude Cent, c’est un quartier qui dit quelque chose à beaucoup de Bruxellois. C’est aussi un quartier qui bien connecté au reste de Bruxelles, même si, en même temps, il est fort décentré.

Autre atout et non des moindres, il est très proche de certains des très beaux quartiers de Uccle et de Forest, ce sont des endroits avec de beaux patrimoines architecturaux qui sont propices à la balade.
Et on est proche de lieux très attractifs comme le parc Duden et le parc de Forest ».

« Et puis, bien sûr, le pouvoir d’achat y est plutôt élevé.
D’autant qu’on a constaté un net renouvellement de la population avec les habitants plus âgés qui vendent à des plus jeunes.
On a vu beaucoup de jeunes couples, de trentenaires et de quadras s’installer avec des pouvoirs d’achat relativement conséquents, avec des familles et des besoins importants ».

Cécile Veyrié, Retail Development Consultant chez hub.brussels

Stratégie de succès

On l’a donc bien compris, c’est sur la base de cette analyse et en déployant ses ressources et expertises que hub.brussels s’est mobilisé pour soutenir la redynamisation du quartier de l’Altitude Cent.

Et alors, la bonne question évidement : est-ce que ça a marché ?
Eh bien, il semble que la réponse soit clairement oui.

« Effectivement.
On est là six ans plus tard et on constate que, ça y est, l’Altitude Cent a éclot et qu’il se passe quelque chose.
Les nouveaux concepts commerciaux qui se sont ouverts sont à la hauteur des attentes de ses nouveaux habitants tout en respectant, je pense, les habitants historiques.
On peut vraiment parler d’un nouveau pôle qui s’est développé ».

Cécile Veyrié, Retail Development Consultant chez hub.brussels

Et le fait est que la configuration de ce quartier nouvelle génération est plus qu’intéressante avec une place toute particulière accordée aux activités artisanales de qualité, avec une forte recherche d’authenticité.

Parmi ces nouvelles activités, citons bien sûr Janine, les boulangers-brasseurs, mais aussi le restaurateur-caviste Picpoul, les bars l’Altitude et Le Lombric ou la librairie coopérative Quartier Libre… autant de nouvelles activités qui donnent de nouvelles saveurs à ce quartier qui en était déjà riche. Et il y en a beaucoup d’autres évidemment.


Durable et circulaire, ça marche

L’idée de vous parler de vous parler de l’Altitude Cent dans votre webmagazine préféré, ce n’était évidemment pas pour jouer les guides touristiques.

Non, si nous avons tenu à vous parler de ce projet, c’est parce que la redynamisation des activités au niveau des quartiers est clairement une tendance qui va dans le sens à la fois de la relocalisation, du partage et du bien-vivre ensemble (valeurs qui sont bien de chez nous aussi).

Parce que faire ses courses à l’hypermarché de sortie de ville pour manger au Flonch, ça, c’est quand même beaucoup moins top.

Mais aussi et surtout parce qu’on observe à quel point la durabilité, la circularité, l’alimentation bio et locale… à quel point tous ces visages de la Grande Transition au quotidien se dessinent dans notre réel grâce à ces activités de quartier.
Produits de qualité, traçabilité des ingrédients, fonctionnement coopératif, convivialité, solidarité, etc. Autant de vertus positives qui s’installent près de chez nous et qui participent à notre bien-être physique et moral.

Et là aussi, à l’Altitude Cent, c’est très perceptible aujourd’hui, avec de nombreuses activités qui donnent à vivre ce mouvement positif.

Chez Janine, le boulanger-brasseur de l’Altitude Cent.
Subliment bon et topissime circulaire.

Tenté·e par l’aventure ?

Qui n’a jamais été tenté·e à l’idée d’ouvrir sa petite boutique ?
De vendre et de partager ce qu’il / elle aime ? De se lancer dans cette belle aventure ?

Eh bien, vous l’aurez compris :

1. Vous pouvez compter sur l’équipe de hub.brussels vous conseiller et vous accompagner.
2. Le quartier de l’Altitude Cent, c’est clairement un bon tuyau.

N’est-ce pas, Cécile ?

« Absolument !
L’Altitude Cent, c’est un quartier qui est mûr aujourd’hui pour accueillir des projets ambitieux, des projets tournés vers le monde de demain, avec des produits respectueux de la planète et de ses habitants.

Et c’est aussi un quartier dans lequel la concurrence est encore assez faible, mais en même temps, avec un vrai tissu existant.
On est déjà porté par une dynamique naissante qui est là avec le bon niveau de maturité ».

Cécile Veyrié, Retail Development Consultant chez hub.brussels

Tentant, n’est-ce pas ?


Crédit photos : hub.brussels / Altitude Commer100 / Wikipédia


Cet article a été réalisé en partenariat
avec hub.brussels, l’agence bruxelloise des entreprises.


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