On a trouvé

Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler de moi (un peu) et de mon nouveau fabuleux opticien (beaucoup).
Que je vous raconte.
Cela faisait quasiment un an que je me promenais avec mon ordonnance pour de nouvelles lunettes dans mon portefeuille.
Pas que je sois du genre à passer ma vie chez les opticiens mais jusque-là, je n’avais rien trouvé.

Et puis, je n’avais aucune envie d’entre dans une boutique où je serais reçu par un commercial aussi compétent en lunetterie que moi.
Je suis de ceux qui pensent qu’on n’achète pas ses lunettes comme on achète une botte de carottes.
Donc, les boutiques discount à bas prix, c’était non. D’office.
Les Tchin-Tchin et autres Ploum-Ploum, deux pour le prix d’un et le troisième gratuit et on en s’en fout parce que c’est fabriqué en Chine à bas prix, je dis non. Simplement pas possible.
C’est notamment pour ça que je me trimballais avec mon ordonnance dans la poche depuis tout ce temps…

Et, parfois, la vie est bien faite. Une étincelle de miracle, une pépite de merveilles…
Car, vous n’allez pas me croire, mais ne voilà-t-il pas que, pas plus tard qu’au début de ce mois, je passe Rue du Bailli à Ixelles et, là, que vois-je ?

Une très jolie boutique avec sur la devanture ces mots magiques : « SEED Lunettes durables ».

Bienvenue chez SEED Lunettes durables

Or, et vous le savez bien, chez LIVELY, nous sommes des aventuriers de l’information, les détectives des bons plans écologiques, prêts à toutes les péripéties pour dévoiler les secrets de l’économie circulaire à nos chères lectrices et chers lecteurs (c’est vous).
Donc, ni une, ni deux, je bondis de mon fidèle destrier (mon vélo), je remets mon masque (ben oui, obligé) et je pousse la porte de la boutique.


Premières impressions

Mes premières impressions ?
Très positives. Des jolis modèles de montures, une très chouette décoration, un charmant jeune homme au sourire sympathique et accueillant.

C’est lui, c’est Monsieur SEED, alias Laurent Marien

Mon expérience ? Idem, très positive.
Pour vous la faire courte, j’ai trouvé un modèle qui me plaisait beaucoup et j’ai beaucoup apprécié le service, très professionnel. J’ai eu enfin le sentiment d’être reçu par un vrai opticien qui prenait le temps.
Mais surtout, j’ai pensé à vous.
Oui, à vous, qui, sur chaque bras de la Voie lactée, vous demandez chaque jour : « Mais, bon sang, où est-ce que je vais acheter mes nouvelles lunettes ? ».

Il fallait donc que je partage ce secret.
Et, donc, Monsieur SEED, racontez-nous tout.


C’est quoi des lunettes durables ?

Bon, pour commencer, ce charmant et sympathique jeune homme ne s’appelle pas Monsieur SEED.
Ça c’est le nom du magasin. Son nom à lui, c’est Laurent Marien, concepteur et fondateur de cette jolie boutique.
Mais peu importe. 
Par contre, ce qui nous intéresse, c’est surtout de savoir ce qu’on peut bien appeler des lunettes durables ?
Parce que bon, les tomates bio, on a une idée assez précise mais les lunettes…

Et, pour le coup, Monsieur SEED (j’aime bien l’appeler comme ça), lui, il y a réfléchi :
« En fait, je pense qu’il y a autant de définitions que de porteurs de lunettes. Et c’est évidemment une question essentielle pour nous, on y a donc soigneusement réfléchi.
D’autant qu’on s’est retrouvé devant des fournisseurs qui nous proposaient des produits très différents.
Du coup, nous avons travaillé sur la question et élaboré notre Charte éthique qui définit ce qui, pour nous, caractérise des lunettes durables.
Et notre Charte, elle tient en 6 points
:

1. Les matériaux 
Les matériaux des lunettes que nous proposons doivent être soit recyclés et recyclables, soit biodégradables.
Le bois, par exemple , est biodégradable, l’huile de ricin aussi ainsi que les produits qui viennent de la mer comme des coquillages. A contrario, je ne travaille pas avec du titane, ni avec les matériaux classiques en lunetterie, je ne travaille qu’avec de l’acier parce c’est le métal le plus recyclé et le plus facilement recyclable.

2. Le lieu de fabrication
Autre point essentiel. Toutes les lunettes que nous vendons sont produites entièrement et exclusivement proches de chez nous, en France principalement.
La production ne peut être délocalisée, même en partie.

3. Le respect de l’humain
Evidemment c’est aussi important pour nous de veiller à ce que, tout au long de la chaine de production, tout le monde soit bien traité et bien payé.

4. L’engagement écologique
Dans notre magasin, nous faisons tout pour être le plus écologique possible. Et nous attendons des artisans qui fabriquent nos lunettes qu’ils soient dans la même démarche.

5. La traçabilité
Nous connaissons les origines de tous nos produits et des matériaux qui les constituent. Il est hors de question, par exemple, que nous utilisions du bois qui vient de forêts qu’on détruit.
Donc tous les bois qu’on utilise sont labélisés.

6. La gestion de la collection
On ne travaille qu’avec des marques qui s’engagent à nous fournir des pièces au-delà de la garantie légale. On ne veut pas collaborer avec des marques qui produisent des modèles de lunettes tous les six mois ou tous les ans. On veut vraiment que ce soient des montures qui tiennent sur plusieurs années ».

Eh bien, ça c’est réfléchi. On ne peut pas dire.
Concevoir une Charte éthique dans un métier qui n’en a pas forcément, c’est un vrai travail.


Les bons fournisseurs

« C’est vrai que ça n’a pas été facile de trouver nos fournisseurs.
Il faut savoir, en effet, que le monde de l’optique est dominé par des géants qui ont un quasi-monopole et qui inondent le marché.

Dans ce secteur, les petits artisans n’ont aucune visibilité. Ça n’a donc pas été facile de les trouver. Cela étant, je suis opticien depuis 11 ans et je connais les fabricants et leurs représentants.
Qui plus est, il y a aussi des salons professionnels ainsi que le bouche-à-oreille.
C’est donc comme ça, de contacts en contacts, que j’ai trouvé les artisans et les marques avec lesquelles je voulais travailler et qui respectent notre Charte et nos valeurs ».  


Et, du coup, elles viennent d’où ces lunettes ?

« Principalement de France. Où sont fabriqués environ 80 % des lunettes du magasin. J’ai aussi une marque fournisseur qui vient de Linz, en Autriche, et une autre qui vient du nord de l’Italie, près de la Suisse ».

Cela n’a pas dû être évident de les sélectionner.
Comment vous avez fait ?

« Il faut clairement que chacun de nos fournisseurs remplisse les six points qui composent notre Charte éthique.
Si un seul de ces points n’est pas respecté, ça ne m’intéresse pas ».

Monsieur SEED

Les lunettes mais aussi la boutique

Vous le savez, chères lectrices et chers lecteurs, ce qu’on aime chez LIVELY, c’est ceux qui pensent à leur truc, qui réfléchissent, qui s’engagent et qui innovent.
Et avec SEED, on a été servis.
Parce que, non contents de proposer des belles paires de lunettes écologiques, ils ont aussi pensé à d’autres choses.

La boutique, pour commencer. N’est-ce pas, Monsieur SEED ?

« Oui absolument.
L’idée n’était pas seulement de vendre des produits durables, mais c’était aussi de penser le magasin en cohérence avec nos valeurs.
Je trouvais que ça avait du sens d’utiliser des matériaux de récupération et c’est comme ça que tout le magasin a été fait : mes présentoirs, mes tables, tout.
Pour ça, nous avons travaillé avec le studio Design With Sense, à Saint-Gilles, qui a conçu et réalisé tout l’aménagement de la boutique à partir de matériaux de récupération ».

Et tout cela en matériau recyclé – Avec Design with Sense

Eh bien, c’est du beau travail parce qu’elle est très belle cette boutique.
« Oui, c’est clair.
Et, franchement, si je devais recommander une adresse, c’est bien la leur. Je suis super content, j’aime bien mon magasin, je me sens hyper-bien dedans ».


Et le recyclage de l’eau évidemment

Ça, moi je ne le savais pas, mais figurez-vous que les opticiens sont d’énormes consommateurs d’eau (les vrais opticiens diplômés pas les magasins où il n’y a que des vendeurs et qui font les montages ailleurs ce qui, in fine, ne fait que déplacer le problème évidemment).
« En effet. On commande les verres et les montures chez nos fournisseurs puis on sertit les verres. Et pour tailler un verre avant de le sertir, il faut une dizaine de litres d’eau environ, pour refroidir la meuleuse à grande vitesse avec laquelle nous faisons ce travail.

Dans les gros magasins, surtout ceux qui proposent deux paires, trois paires ou quatre paires pour le prix d’une, ce sont des centaines, voire des milliers de litres d’eau qui sont dépensés chaque jour juste pour refroidir les machines.
J’ai donc voulu travailler aussi là-dessus et, pour ça, j’ai reçu un financement via Village Finance à Saint-Gilles, grâce auquel j’ai fait fabriquer un système de recyclage d’eau en circuit fermé.
L’eau est envoyée sur ma piste, elle la refroidit et se charge de particules de verre et de poussière de verre.
Plutôt que de partir directement dans les égouts, elle est décantée puis filtrée et ça repart en circuit fermé. Il y a juste le filtre que je dois nettoyer de temps en temps. Du coup la poussière de verre, qu’est-ce qu’on en fait ? On ne sait pas encore.
Pour le moment, je la stocke, ça fait partie des autres choses qu’on doit encore mettre en place pour rendre le magasin plus propre ».

Je vous l’avais dit, chez SEED, on réfléchit vraiment circulaire.

« L’économie circulaire, c’est l’économie de demain.
Je suis persuadé qu’il faut qu’on relocalise et qu’on produise proche de chez nous et de façon durable.
C’est remettre l’homme au cœur de l’économie ».

Monsieur SEED

Surtout, ne jetez pas vos vieilles lunettes !

C’est vrai que, si vous êtes comme moi, vous les gardez. Au cas où.
Mais le risque c’est de devoir remettre une paire qui n’est plus à la mode depuis les heures de gloire d’Yves Mourousi.
Vintage certes, mais bon.

Eh bien, la bonne solution, vous l’aurez deviné, c’est de les apporter chez SEED, parce qu’ils font ça aussi.

« L’idée dans le magasin, c’est que je ne veux pas produire de déchets.
Rien de ce que je vends, rien de ce qui sort du magasin ne peut devenir un déchet, c’est l’idée ».

Monsieur SEED

« On peut donc tout me ramener, aussi bien les lunettes que les lentilles de contact, et moi je m’assure de leur donner une seconde vie.
Pour les lentilles, c’est essentiellement du silicone médical pour lequel il n’y a pas d’alternatives recyclables. Mais, par contre, on peut me les ramener, y compris les emballages.
Moi je les récupère dans ma grosse poubelle à lentilles et, une fois par an, quand elle est pleine, je la renvoie chez le fabricant et lui, il réutilise les matériaux pour faire d’autres objets…
Donc c’est quand même recyclé.

Pareil pour les lunettes.
Vous pouvez me ramener toutes vos paires, même si elles sont en mille morceaux. Si ce sont des montures qui viennent de chez moi, je peux les renvoyer chez les fournisseurs et ça repart dans le circuit de production.
Et si ce sont des lunettes qui ne viennent pas de chez moi mais qui sont encore portables, je les rénove ici dans mon atelier.
Et, là, de deux choses l’une. Soit je les envoie à Mayotte, où j’ai travaillé plusieurs années, chez des collègues sur place qui les distribuent dans des lycées et des collèges pour des enfants qui n’y ont pas accès.
Ou alors, je travaille avec des apprentis en France à Auteuil et avec l’organisation Optic for Good, que j’ai rejoint récemment. Et eux les réparent et les envoient à Médecins sans Frontières ».


« Depuis la semaine dernière, je suis le premier magasin en Belgique d’ailleurs labélisé Optic For Good.
c’est le premier label indépendant en optique lunetterie, un peu comme un certificat bio pour les aliments.
J’en suis très fier, je dois dire ».

Monsieur SEED

Optic for Good est un label destiné aux opticiens et lunettiers basé sur une charte spécifique que les acteurs de la profession doivent respecter pour obtenir cette appellation.
Cette charte est composée de 8 points précis pour les lunettes et 6 points pour les opticiens dont les thématiques sont les suivantes : l’engagement de l’entreprise, le respect environnemental, la bienveillance, le savoir-faire, l’innovation, la matière, le lieu de fabrication ou encore la gestion de la collection.
C’est sur cette charte que repose l’appellation et le processus d’audit.
Un très beau dispositif !
Clair, rigoureux et transparent.


Et d’autres bonnes idées encore

Et ce n’est pas tout. Notre opticien préféré fourmille de bonnes idées.
« Effectivement. Je réfléchis notamment à nos produits d’entretien. j’aimerais avoir un produit un peu plus durable, un peu plus propre. Mais quand j’appelle les fournisseurs traditionnels, ils me disent qu’il n’y a vraiment rien qui existe pour le moment.
Du coup, je me suis tourné vers des gens qui pouvaient faire ces produits pour moi, mais, en réalité, c’est compliqué parce que pour créer un nouveau produit comme celui-là, il faut le faire certifier, ce qui implique l’intervention de laboratoires pour les analyses.
Et, évidemment, tout ça coûte de l’argent. Donc ça aussi, c’est un truc que je mettrai en place mais ce sera pour plus tard ».


Comment devient-on le premier opticien durable de Belgique ?

Vous le savez maintenant, chez LIVELY, on adore les histoires de ceux qui font l’économie circulaire, ceux qui, taraudés par les valeurs qui les animent, franchissent le pas et s’engagent, expérimentent, créent, inventent et qui, au final, contribuent à la Grande Transition que nous voulons tous.

Alors, quand on tombe sur un opticien durable, on ne la lâche pas. On veut en savoir plus…

Du coup, Monsieur SEED, c’est quoi votre histoire ?

« Cela fait onze ans maintenant que je suis opticien. J’adore ce métier. J’ai travaillé dans tout un tas d’endroits différents, ici à Bruxelles, mais aussi dans les îles,  en Guadeloupe et à Mayotte pendant plusieurs années. Et peu importe le magasin dans lequel je travaillais, on vendait toujours la même chose, des lunettes produites en Chine.
Dans ma vie quotidienne, j’ai toujours essayé de consommer mieux, de consommer différemment. Et pourtant, au magasin, tous les jours, je continuais à vendre des montures qui ne correspondaient pas aux valeurs que j’essayais de défendre.
Je trouvais que ça n’avait plus trop de sens. C’est donc comme ça que j’ai commencé à chercher des opticiens ou des lunettiers qui étaient un peu dans ma démarche.

Et j’en ai trouvé et c’est pour ça que je me suis dit :

Bah tiens, je vais peut-être pouvoir ouvrir mon magasin, celui dans lequel je serai fier des produits que je vends’

Monsieur SEED

Des valeurs au projet d’entreprise

Il y a les valeurs et il y a l’envie. Mais il y aussi le chemin. Se lancer dans la création d’entreprise, a fortiori d’une entreprise durable (donc hors des sentiers battus), c’est un vrai projet.

Alors, c’était votre première fois, Monsieur SEED ?
« Oui, tout à fait. J’ai toujours été employé et je n’avais jamais eu envie de me lancer comme indépendant avant, même si je viens d’une famille dans laquelle il y avait pas mal de commerçants.
Mais c’est juste que, très franchement, je ne m’y retrouvais plus dans mon boulot.
Je me suis rendu compte qu’il n’y avait plus aucun magasin en Belgique dans lequel j’avais envie de travailler.
Je ne voulais plus bosser pour une chaîne et pas non plus pour un indépendant haut de gamme, parce que vendre des montures Chanel, c’est du plastique, c’est fait en Chine, et ça ne m’amuse pas ».

« J’en suis arrivé au point où soit je faisais ce magasin, soit je changeais de métier.
Et je n’avais pas envie de changer parce que j’aime ce métier. Donc je me suis dit : ‘Je vais faire mon truc’.
C’est comme ça que ça a commencé ».

Monsieur SEED

Ça, c’est le déclic. Et puis ensuite, on s’y met.
« Exactement. Et, pour ça, je me suis fait accompagner par hub.brussels et le 1819.
Je ne comprends d’ailleurs pas qu’on puisse entreprendre sans passer par eux, ils ont des équipes vraiment compétentes, y compris des gens spécialisés en économie circulaire avec lesquels on a pu décortiquer le magasin d’optique pour essayer de le rendre plus propre et plus durable.
Cela faisait 11 ans que j’avais un peu le nez dans le guidon et il y a des choses dont je ne me rendais pas compte. Ça a été vraiment hyper riche.
Franchement, je leur dois beaucoup, ils ont été fantastiques ». 


Et ça marche ?

« C’est vrai qu’ouvrir en plein confinement, ça n’a pas été évident. Du coup, ça commence doucement.
Cela étant, cela fait tellement longtemps que je bassine tous mes proches avec mes lunettes durables que tous mes copains sont venus m’acheter des lunettes. Donc oui, ça m’a payé mes premiers mois. Et puis j’ai reçu des subsides de la Ville de Bruxelles qui m’aident à payer mes premiers mois de loyer. Mais j’ai d’autres copains qui ont ouvert des magasins d’optique plus traditionnels dans d’autres villes et, pour eux aussi, ça met du temps.

Le Belge a son médecin, son pharmacien, son opticien… Il faut du temps pour se faire sa clientèle, c’est normal.
Après, vous dire si c’est très doucement ou moyennement doucement, c’est mon premier et seul magasin et ça ne fait que trois mois que j’ai ouvert, donc c’est un peu tôt pour vous répondre.
Si dans trois ans je suis encore là, c’est que mon positionnement était correct, mais j’espère ».

« En tout cas, je n’ai jamais été aussi content de me lever le matin ».

Monsieur SEED

Message aux binocleux

En tout cas, moi je suis très content de mes nouvelles lunettes durables !
Elles sont chouettes, elles plaisent à me femme (l’essentiel), je voie beaucoup mieux avec (ce qui est un peu le minimum me direz-vous mais bon) et j’en suis fier !

Donc avis aux astigmates, myopes, presbytes et autres quarantenaires :
On a trouvé vos nouvelles lunettes !
Elles sont chez SEED Lunettes durables !

Parce que vous le valez bien.

Bises à tous et merci, Monsieur SEED !

Vos nouvelles lunettes vous attendent !

Sources

Images SEED


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