Et Bam!

Marre de commander des repas crapuleux ?
Avec plus d’emballages à jeter que de plats à déguster ?

Envie de savourer un bon petit plat prêt en quelques minutes et aussi gentil pour la planète ?

Un seul mot : Bam!

Jadis Lili-Bulk, Bam! c’est la solution de repas gourmand, pleins de bonnes choses et de vertus, pour tous ceux qui, après une journée à bosser, n’ont pas très envie de se lancer dans la grande cuisine mais qui veulent quand même bien manger.
Franchement, faut y goûter !


Une fameuse bonne idée

Quand on y pense, l’idée était assez évidente : proposer des repas préparés qui sont aussi bon pour l’estomac et les papilles que pour la conscience.
Simple et efficace.
Et, pour nous en parler, nous avons eu la chance d’interviewer Florence, l’un des cofondatrices de Bam!, qui nous a tout dit.

Et, parce qu’on attrape pas les mouches avec du vinaigre (ni les lecteurs de LIVELY d’ailleurs), dis-nous, Florence, ce que Bam! nous prépare de bon ? 

« Du salé et du sucré. Par exemple, il y a ce délicieux Mix Falafel facile à préparer.
Parce qu’il faut bien reconnaître que faire des Falafels maison chez soi, c’est possible mais pas si facile. Il faut disposer des bonnes épices, des bons ingrédients, il faut avoir du temps…

Super-appétissant, n’est-ce pas ?
Le Mix Falafel Bio de Bam!

Donc, dans le bocal, il y a l’ensemble des ingrédients secs tout prêts, des mélanges de cinq à dix ingrédients en général.
Il suffit alors de faire bouillir de l’eau, de mélanger le Mix Falafel, de former les petites boulettes et de les cuire en trois minutes.
Super facile ! 

Tout est là !

On a aussi des Mix Burgers végé ou encore des plats mijotés, on a un mélange indien, un mélange grec, un mélange thaï… et toutes sortes de recettes qui permettent de cuisiner ces petits plats de manière simple et inventive ».

Merci, Florence. C’est réussi, je salive.
Et pas qu’un peu.

Et, en plus, c’est carrément pas cher.
« Tout à fait, on est toujours sur des prix qui restent très compétitifs puisqu’on tourne autour en moyenne de 5 € le bocal et c’est en général un repas familial.
Donc on est vraiment sur un repas bio, sain et zéro déchet qui est tout à fait abordable »
.

Effectivement, ce serait dommage de s’en priver.
Et, on les trouve où, ces bons petits plats ?

Facile, sur le site Web de Bam!, la carte interactive.
Où l’on voit qu’il y a forcément un distributeur tout près de chez vous.

Qu’est-ce que ça fait envie !
Ça se trouve ici

Healthy & Cool

Le truc gastronomique, on est convaincus (en tout cas, moi c’est sûr).
Et en quoi est-ce que Bam! est circular-friendly ?
Est-ce que c’est aussi bon pour la planète que pour le bout de la langue ?

« En fait, quand on a créé Lili-Bulk (l’ancien nom de Bam!) il y a 4 ans, Aurélie et moi, c’était avec l’idée d’aider les gens dans leur transition vers le zéro déchet.
On a donc commencé par des livraisons à domicile, en vrac dans des pots consignés. Puis, on a évolué avec de nouvelles gammes de produits mais toujours avec un emballage consigné ».

« La consigne est un élément essentiel du projet, avec l’idée de vraiment faciliter la préparation de repas salés, sucrés en mode zéro déchet ».

Florence, cofondatrice de Bam!
Pétard de Brest ! Il y a aussi du sucré !

« On a ainsi un emballage qui est réutilisé plusieurs fois et pour lequel le consommateur paie 25 cents de consigne pour le bocal.
Et nous on le récupère, on le lave et on le remet dans le circuit. 

Cela étant, on développe aussi la circularité de nos produits en nouant des partenariats avec d’autres acteurs de l’alimentation circulaire et durable à Bruxelles et en Belgique.
On a fait, par exemple, des cocréations de produits avec Champignons de Bruxelles et Graines de Curieux.
Pour tout ce qu’on fait, du contenu au contenant, on essaie vraiment de sélectionner des fournisseurs locaux, qu’il s’agisse de la création des étiquettes ou du développement du site ».

« C’est essentiel, pour nous de travailler avec des entreprises belges et de favoriser vraiment le réseau des PME belges ».

FLORENCE, COFONDATRICE DE BAM!

Production bruxelloise

Du coup, tous ces bons petits plats sont fabriqués à Bruxelles, n’est-ce pas, Florence ?

« Absolument. La création des recettes est faite chez nous, en interne ou par des amis cuisiniers créatifs qui ont des bonnes idées.
Et, pour la production, tout est fait chez Travie, une entreprise de travail adapté à Anderlecht qui fait aussi la mise en bocaux.
Ceci fait, les produits sont livrés chez nos nombreux partenaires distributeurs, à Bruxelles et en Belgique mais aussi en France.
Et nous, on se charge de récupérer les bocaux consignés, de les nettoyer et de les remettre dans le circuit ».

Et, pour nos chères lectrices et chers lecteurs attentifs à ce qu’ils consomment, les ingrédients, ils viennent d’où ?

« Là-aussi, on essaie, bien sûr, de privilégier les ingrédients les plus locaux possible.
Par exemple, pour les lentilles, on travaille avec Graines de Curieux. Cela étant, il est évident que, pour certains ingrédients comme le riz basmati qui ne poussent pas encore dans nos champs, on travaille avec produits venus de l’étranger mais pour lesquels on fait appel aussi à des fournisseurs de qualité soigneusement sélectionnés, qui certifient la traçabilité et l’origine bio de ces produits.

On essaie d’être le plus local possible, mais notre crédo c’est vraiment l’alchimie entre alimentation biologique certifiée, qualité et, bien sûr, le goût, l’association des mélanges ».

Et si on goûtait le Tabouleh ?

Entrepreneurs gastronomes

Marier subtilement entreprenariat, zéro déchet et gastronomie comme on prépare un bon repas, c’est le secret de Bam!.
Avec une idée simple mais ingénieuse, les voilà présentes dans tous les bons points de vente du bon et bien manger.

Dis-nous, Florence, pour celles et ceux qui seraient tentés par l’aventure, c’est quoi votre histoire ?

« Pour moi, c’était il y a quelques années. Je travaillais déjà sur des sujets environnementaux, mais plutôt au niveau de l’énergie, sur des projets éoliens. Et puis, vraiment j’ai ressenti l’envie de développer mon propre projet.
Un peu plus tôt, j’avais mené un projet de 6 mois avec Bruxelles-Environnement pour devenir une famille zéro déchet et je voulais lancer un projet dans ce domaine-là.
Et puis j’ai rencontré Aurélie qui était, elle aussi, passionnée d’alimentation durable, et on s’est inscrites toutes les deux à une session entrepreneuriale sur un week-end.
Et ça, ça a été vraiment le déclic pour concevoir et démarrer le projet ».

Aurélie et Florence, les fondatrices de Bam!

Le truc, c’est l’accompagnement

Comment franchir le pas ?
Comment quitter sa cuisine familiale pour des fourneaux d’entrepreneuse ou d’entrepreneur en alimentation durable ?
C’est quoi le truc ?

Nous avons posé la question à Florence et pour elle, comme pour d’autres créateurs que nous avons rencontrés, l’accompagnement et l’échange sont essentiels.

« Absolument. Parce que parfois on a des idées, des souhaits d’entreprendre, mais on ne sait pas très bien par où commencer.
Du coup, j’invite vraiment celles et ceux qui ont envie de créer leur propre projet à s’inscrire dans une dynamique de groupe avec d’autres personnes qui ont envie d’entreprendre.

Et donc là, pour nous, ça a été un week-end complet, on a rencontré plein d’autres gens et à la fin du week-end, on a pitché notre idée.

Et cette idée a été retenue dans le cadre d’un accompagnement de 6 mois par Greenlab.brussels, un dispositif proposé par hub.brussels et la région bruxelloise.
Ainsi, pendant 6 mois, avec d’autres entrepreneurs, on a vraiment pu monter notre idée, monter le projet, faire les plans financiers, tester les premières idées ».

« C’est comme ça qu’en 6 mois on avait le premier prototype du projet, on avait un site web et on a commencé à vendre nos premiers produits ».

FLORENCE, COFONDATRICE DE BAM!

« Mon conseil, c’est donc vraiment de se faire accompagner.
Il y a de nombreux acteurs pour cela et de compétences qui sont mises à disposition. Par exemple, Groupe One qui accompagne spécifiquement les projets d’alimentation durable, ou hub.brussels, bien sûr.
Vraiment, il faut vraiment oser y aller parce qu’il y a du potentiel et la demande sur le bio, par exemple, est en croissance continue croissante ».

« Les beaux jours sont bientôt là et je crois que l’alimentation durable va devenir un vrai standard ».

FLORENCE, COFONDATRICE DE BAM!

Bruxelles, Circular Place to Be

Ce beau démarrage a très largement bénéficié des nombreux dispositifs mis en place en région bruxelloise :

« Tout à fait. On s’est progressivement intégré dans cet écosystème bruxellois qui favorise la création d’entreprises.
Ensuite, on a aussi sollicité un projet Be.Circular en 2017 et ça, ça a vraiment été le démarrage du projet et donc la croissance a commencé comme ça.
Mais c’est vrai que ce Week-End Entrepreneuriat a vraiment permis de se lancer et de créer les prémices du projet.

Et, depuis, on a évolué donc d’un marché B to C, vers un marché B to B puisqu’aujourd’hui, on est présents dans environ 200 points de vente en Belgique et en France ».


Manger citoyen

Entre déforestation, réchauffement climatique, bien-être animal et pollution des sols, on connaît aujourd’hui l’impact du secteur alimentaire productiviste sur l’environnement.

La production de soja pour l’alimentation animale est l’une des principales causes de la déforestation.
Crédit Photo : WWF / Autumn Mott / La Relève


Selon les dernières études, la demande alimentaire mondiale génère, en effet, près d’un tiers des gaz à effet de serre, tous secteurs confondus.

Se nourrir n’est donc pas un acte anodin, simplement fonctionnel. C’est aussi un choix citoyen.

Or, on le sait, outre les grandes décisions politiques sur lesquelles on n’a peu de prises, la somme de tous nos gestes quotidiens joue sur les équilibres environnementaux.
En prenant son vélo plutôt que sa voiture, en renonçant à la viande quelques jours par semaine, en prenant le train plutôt que l’avion… chacun de ces choix a des conséquences qui, cumulées, peuvent changer les choses.
Si 300 millions d’Européens ne consomment pas chacun un kilo de viande bovine, ce sont plus de 8 millions de tonnes de gaz à effet de serre qui ne sont pas rejetés dans l’atmosphère *.
Juste en se passant d’un kilo de bœuf…

L’alimentation durable est donc un vrai sujet, sur lequel des efforts restent encore à faire même si les choses évoluent dans le bon sens.
C’est aussi ton avis, Florence ?

« C’est vrai que l’offre de produits durable belges a fortement évolué. Et la demande suit justement parce que cette offre est grandissante et, aujourd’hui, proche de chacun.
Il y a vraiment une belle progression du nombre d’initiatives, au niveau des fermes urbaines par exemple, qui permettent finalement aux consommateurs de vraiment consommer localement avec des prix qui sont de plus en plus accessibles.

Mais c’est vrai qu’il y a encore beaucoup de gens qu’il faut aller chercher, qui sont dans les circuits plus traditionnels.
Cela étant, c’est vraiment un mix de solutions à proposer parce que c’est ensemble, les petits, les moyens et les grands que nous allons faire ce changement ».

« Le but, c’est que ça ne reste pas une histoire de privilégiés, mais que cette nourriture durable puisse être accessible au plus grand monde ».

FLORENCE, COFONDATRICE DE BAM!

Et soutenir l’économie locale

Comme d’autres secteurs (la construction notamment), les filières d’alimentation durable sont des acteurs-clefs de la relocalisation de l’économie, notamment à Bruxelles (le sujet brûlant aujourd’hui).
Et ça, c’est vraiment un sujet qui tient à cœur de Florence.

« Je pense effectivement que c’est important d’informer aussi les consommateurs sur les bénéfices économiques de cette filière.
Parce que, voilà, quand on achète un produit, ce qu’on soutient derrière ce sont des familles qui en vivent, des éleveurs, des producteurs.

Et je pense qu’aujourd’hui, peut-être que le consommateur n’a pas toujours le réflexe de se dire ‘Bah, voilà, quand je pose un acte d’achat, je vote et je soutiens vraiment une chaîne d’activité et des producteurs derrière’.

Les délices de l’économie locale, c’est Bam!

Et c’est vrai qu’avec la crise sanitaire, il y a eu une certaine conscientisation de l’importance de soutenir notre économie.
Ce qu’il faut éviter c’est que tout le monde retourne dans ses habitudes. Il faut continuer à expliquer les enjeux de santé et les enjeux économiques de l’alimentation durable  ».

« Si on souhaite soutenir l’écosystème circulaire belge, c’est en achetant les produits qu’on soutient les projets.
C’est en achetant que le consommateur vote et qu’il soutient vraiment un écosystème durable ».

FLORENCE, COFONDATRICE DE BAM!

Vivre ses rêves

C’est vraiment le mantra de nombreux entrepreneurs et, sans aucun doute, plus encore de ceux qui se lancent dans l’économie durable.
Parce que, fondamentalement, c’est la garantie de travailler pour soi, avec une certaine liberté, et le sentiment d’être enfin en adéquation avec ses valeurs.

C’est aussi ton avis, Florence ?

« Tout à fait. Et c’est vraiment le message que je veux adresser aux lecteurs.
C’est vraiment important d’être en lien avec ses valeurs dans son travail, dans sa vie personnelle parce qu’il ne faut pas oublier qu’on a qu’une vie.

Je vous souhaite à tous de pouvoir vivre vos rêves, que ce soit au privé ou au niveau professionnel.
Et toujours de vous sentir en équilibre avec ce que vous ressentez au fond de vous pour pouvoir être en accord avec vos propres valeurs ».

Merci Bam!

Merci, Florence.
Et nous aussi, on vous souhaite tout cela !


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