Manger Bruxellois

Fermons les yeux.
Ah, OK, mince. Du coup, vous ne pouvez plus lire. C’est embêtant.

Du coup, imaginez que vous fermiez les yeux et, please, continuez à lire.
Fermons les yeux (symboliquement), disais-je.

Et imaginons un avenir qui ne soit pas fait de sécheresses, de dômes de chaleur, d’inondations meurtrières et de migrations climatiques massives.
Un monde où l’on vivrait bien, mais différemment, dans le respect des autres et de la nature.

On posséderait moins, et sans doute beaucoup moins, mais il y aurait des oiseaux et des abeilles dans le ciel, des arbres et des fleurs partout.
Un monde vivant.

OK. Ça, c’est notre destination, là où nous devons aller pour échapper aux menaces qui pèsent sur notre avenir proche.
En changeant ce qu’il convient de changer.

Et, dans cette longue liste des choses à changer, il y a notamment les questions d’alimentation, et donc d’agriculture.
Les haricots verts qui viennent de l’autre bout du monde, les suremballages autour des emballages, les plats transformés absolument immondes…
Tout cela, ce serait fini.
Objectif : Manger mieux, sain et local.

Et, donc, ce dont on parle, c’est notamment d’agriculture urbaine, et plus précisément d’agriculture urbaine, ici à Bruxelles.

Et pour nous aider à tout bien comprendre, nous avons eu le plaisir de recevoir Caroline Bini, chargée de projets en agriculture urbaine chez Groupe One, l’agence de l’entreprenariat durable.


De quoi on parle et pourquoi c’est important

Au risque d’être un peu sec et formel, voici ce que nous donne la définition de l’agriculture urbaine : « tout acte maîtrisant le cycle végétal ou animal dans un but de production alimentaire ayant lieu en zone urbaine » (Source : ADEME).

Et Caroline de compléter avec une petite nuance pour Bruxelles : « C’est vrai que cette notion peut être assez large mais, ici à Bruxelles, l’agriculture urbaine, ce sont toutes les activités de production alimentaire qui sont menées à bien pour nourrir les Bruxellois·e·s.
Et cette approche intègre également la production en périphérie de Bruxelles, pas seulement sur le territoire de la région mais aussi sur les zones limitrophes, en Flandre et en Wallonie ».

Cet endroit me dit quelque chose…
Effectivement, on est bien à Bruxelles
Source : Ecolo Bruxelles

Effectivement, on ne parle pas tout à fait de la même chose.
La nuance mérite d’être relevée.

Et pourquoi c’est important ?

Eh bien, les raisons pour considérer l’agriculture urbaine comme l’un des grands axes de la Grande Transition sont nombreuses et très significatives.
C’est bien de cela dont on parle :

RÉPONSE CLIMATIQUE

C’est d’actualité même si on n’en a peut-être pas encore pleinement conscience. Le réchauffement climatique menace particulièrement les espaces urbains qui risquent de se transformer en véritables îlots de chaleur avec des perspectives absolument effarantes.
Qualité de l’air déplorable, maladies chroniques et nuits étouffantes.

En raison de leur densification, les températures dans les villes ont tendance à être plus élevées qu’à la campagne. Et ces variations sont principalement liées au manque de végétation. Dès lors, le développement d’espaces verts permet de rafraîchir les températures et, peut-être d’échapper aux insupportables étés caniculaires que nous prédisent les experts du climat.
Donc, ce n’est déjà pas rien.

L’air paraît effectivement bien doux ici.
Source (à lire absolument) : La terre est un jardin

VERTUS ÉCOLOGIQUES

En règle générale, nos agglomérations sont assez mal adaptées au système naturel.
Entre la concentration d’émissions de CO2 et l’imperméabilisation des sols par le bitume qui empêche la terre d’absorber l’eau de pluie, les villes constituent de véritables zones de risques environnementaux.
Or, en réduisant la pollution atmosphérique ainsi que les émissions en CO2 et en carbone, en améliorant la qualité des sols et en favorisant la dissémination des eaux, l’agriculture urbaine est une carte majeure à jouer pour transformer nos villes.
Sans parler, bien sûr, des impacts attendus en termes d’optimisation logistique par la réduction des transports et des emballages.

PARLONS BIODIVERSITÉ

Rappelons-le, derrière la question du climat se profile, plus grave encore sans doute, la crise de la biodiversité.
Des milliers d’espèces sont aujourd’hui menacées et le péril n’a jamais été aussi grand.
Or, les villes peuvent (et doivent) elles aussi constituer des réservoirs de biodiversité.
Oiseaux, abeilles, coccinelles, chiens et chats, insectes, renards, rongeurs et autres poules et dindons doivent revenir dans nos villes. Ce monde leur appartient autant qu’à nous, et leur présence nous fait du bien.

Dans les arbres fruitiers des parcs, dans nos jardins et dans les potagers sur les toits ?
Eh bien oui, tout à fait.

La vraie nature – Source ERU 2018

DYNAMISME ÉCONOMIQUE ET SOCIAL

Il n’y a pas que des enjeux écologiques au sens large dans les questions d’agriculture urbaine.
On parle aussi d’économie, d’entreprenariat et d’emploi.
Même si les modèles économiques doivent être finement réfléchis (cf. ci-dessous), les opportunités sont à la hauteur des possibilités d’exploitation tant dans les espaces publics que sur des parcelles privés ou sur les zones hors sols (les toits notamment).

Production locale, nouveaux métiers et nouveaux modèles collaboratifs et productifs… l’agriculture urbaine est donc clairement un axe de développement économique plein de potentiel.

Pour comprendre l’agriculture urbaine

Source : ADEME

Et à Bruxelles

Les institutions bruxelloises sont parfaitement conscientes de ces enjeux et l’agriculture urbaine fait partie des priorités de la stratégie Good Food depuis 2015.
Où l’on parle d’alimentation, mais pas que.  

« C’est vrai.
Cette stratégie Good Food a pour ambition de développer l’alimentation durable à Bruxelles et l’un des axes-clefs, c’est effectivement la production alimentaire locale et donc les circuits courts.
Pour info, dans cette stratégie 2016-2020, les objectifs fixés étaient de produire 30 % des fruits et légumes consommés par les Bruxellois·e·s à travers l’agriculture urbaine : 25 % en périphérie et 5 % vraiment au centre de Bruxelles.
Cela étant, cette stratégie considère aussi l’agriculture urbaine comme un outil de sensibilisation, de formation et d’éducation ».

« Parce que l’agriculture urbaine, c’est aussi un formidable outil de cohésion sociale dans les quartiers ».

Caroline Bini, chargée de projets en agriculture urbaine

Good Food, c’est donc le Master Plan de la région bruxelloise pour l’alimentation durable.
Lancée en 2015, le programme actuel arrive à son terme avec une nouvelle stratégie qui démarrera en 2022 et sur laquelle planchent en ce moment les autorités régionales et tous leurs partenaires.

Comment ça se présente, Caroline ?

« Vraiment bien, je dois dire, et ce qui est particulièrement intéressant, c’est l’approche participative adoptée pour l’élaboration de cette nouvelle stratégie qui va voir le jour en 2022.
Evidemment ça prend plus de temps mais c’est un vrai travail de co-construction. Les citoyens, les associations, les entreprises, les pouvoirs publics… tous les acteurs bruxellois sont impliqués dans cette réflexion et c’est complétement transparent.
Les comptes-rendus de tous ces groupes de travail sont d’ailleurs parfaitement accessibles sur le site goodfood.brussels ».

« Les premiers résultats sont bons. On avait plus ou moins 15 producteurs agricoles à Bruxelles et, maintenant, on en est à plus de 40.

C’est un vrai mouvement qui se dessine ».

Caroline Bini, chargée de projets en agriculture urbaine
Main verte à Bruxelles
Source : Agriculture urbaine Bruxelles

Des défis compliqués

On imagine déjà Bruxelles transformée en immense jardin potager géant avec des salades sur les murs, des citrouilles sur les toits et des arbres fruitiers dans tous les parcs de la ville.

Mais évidemment, ce n’est pas aussi simple.
Et les défis à relever sont nombreux ainsi que nous l’a expliqué Caroline.

DES TERRES EN VILLE

Le premier point évidemment c’est l’espace.
Et là, on parle de foncier (la terre) et du hors sol (pas dans la terre).
Et déjà c’est un peu compliqué.

« Tout à fait. Pour l’agriculture urbaine, le premier enjeu, c’est le foncier, c’est à dire trouver des espaces de production, et c’est compliqué. Il faut libérer de l’espace pleine terre.
D’abord dans les espaces publics (parcs, jardins, etc.) mais aussi dans les espaces privés.
Or, on a comme un conflit en termes d’utilisation du territoire entre le logement, les services, les espaces verts, les monuments, le patrimoine, etc. ».

« Trouver des espaces, c’est notre première priorité, et concilier les fonctions des espaces urbains, c’est très complexe ».

Caroline Bini, chargée de projets en agriculture urbaine

Cela étant, en la matière, les choses avancent avec notamment un premier inventaire complet des terres disponibles et de leur affectation actuelle qui a été réalisé par la Région.
On sait aujourd’hui exactement où sont les terres disponibles en ville, qui les possède, etc.
Et c’est une étape importante.

DES TOITS, DES FAÇADES ET DES CAVES

On l’a bien compris, attribuer des terres à de l’exploitation agricole, ce n’est pas simple.
Mais en ville, on dispose d’autres options, en particulier les toits, les façades et les caves (pour les chicons ou les champignons, par exemple). C’est qu’on appelle le hors sol et, dans les agglomérations, c’est aussi un véritable enjeu.

Or, pour avancer, là aussi, un inventaire complet des espaces hors sols exploitables doit être réalisé.
Mais là, ça coince sérieusement. Parce qu’évidemment la législation n’a pas été conçue initialement pour ce type de projets.

Je veux créer un potager géant sous serre sur mon toit.
A qui je demande ?
Euh…. C’est compliqué.

Du coup, la Région s’est attelée à actualiser ses outils juridiques (en particulier, le Plan Régional d’Affectation des Sols – PRAS) pour faire plus de place aux projets d’agriculture urbaine hors sols.

Sans faire de jeux de mots, un sacré chantier.

« Clairement ! Dans ce PRAS, on parle de logement, on parle d’industrie… mais très peu d’agriculture.
C’est donc une réforme juridico-urbanistique importante qui est menée ».

« Qui peut exploiter quoi et où ?
Quels permis sont nécessaires ?
Qui délivre les autorisations d’exploitations ? C’est toutes ces questions que la Région s’efforce de régler ».  

Caroline Bini, chargée de projets en agriculture urbaine

DES FILIÈRES ET DES FLUX

Quand on parle d’’agriculture urbaine, on parle de petites parcelles personnelles ou familiales ou de projets citoyens, mais on parle aussi d’activités professionnelles B2B.

L’idée, c’est d’avoir, d’un côté, des producteurs de petites (voire très petites) exploitations et, de l’autre, des clients, des restaurants, des épiceries qui ont envie de vendre des produits frais, locaux, etc.
Mais là, notamment pour des questions de volumes, on a de sérieuses questions logistiques, qui englobent la production, bien sûr, mais aussi la transformation et la distribution.

« C’est cela, c’est l’enjeu des filières.
Comment acheminer les produits locaux vers les restaurants, les épiceries et le consommateur final ?
Comment les acheminer auprès de cantines scolaires, de crèches, ou d’écoles, en quantité suffisante au bon moment ? 

Ce sont des sacrées questions.
On réfléchit, par exemple, à la création de hub logistiques à proximité des principaux pôles de production urbains. C’est la raison pour laquelle la Région a créé un facilitateur filière pour essayer de faire le lien entre tous ces acteurs ».


potager entre potes

Eh bien, nous, on aimerait faire un jardin potager avec des ami·e·s du voisinage.
On a un bout de terrain (ou un toit ou une cave) mais comment on s’organise ?

C’est là toute la question de la gouvernance qui est posée ici.
Et c’est aussi un vrai sujet et un enjeu clef pour encourager la création de projets citoyens d’agriculture urbaine.

Or, ces projets collaboratifs sont clairement au cœur de la démarche de transition à opérer, tant pour favoriser la production locale que pour développer cette culture sociale de gestion des biens communs que sont ces espaces agricoles urbains partagés.

Cet enjeu, la région l’a aussi bien intégré en confiant à l’asbl Le Début des Haricots cette mission de facilitation des projets d’agriculture paysanne urbaine.

Formations, accompagnement de projets, visites guidées… Le Début des Haricots, c’est donc votre interlocuteur si vous aussi, vous avez la main verte et des voisins motivés.
Le bon tuyau.

Potager entre amis. Une bonne idée, c’est vrai.

Entreprendre dans l’agriculture urbaine

Non seulement vous aimez ça mais, en plus, vous êtes doué·e.
Vos plantations explosent, ça sort de partout !

Et, cerise sur le gâteau, vous avez des idées de préparations qui s’annoncent d’enfer.

Chutney de tomates vertes, sauces bolognaises végétariennes made in Brussels, paniers découvertes, coulis de chicons à la crème de châtaignes…
Que des bonnes idées.
Vous êtes prêt·e·s à vous lancer !

Mais ouplala, avant de vous emparer de vos binettes, il y a quelques petites choses à savoir.
N’est-ce pas, Caroline ?

« Effectivement. Quand on passe à une production professionnelle, les enjeux sont autres.
Tout d’abord, les coûts de production en agriculture urbaine sont beaucoup plus élevés que dans l’agriculture traditionnelle, à la campagne.
Parce que vous travaillez sur de plus petites surfaces ou en hors sols, vous devez partir sur des business models différents.
On a des exemples de projets de tisanières en agriculture urbaine qui parviennent à être rentables mais c’est plus compliqué pour des cultivateurs de fruits et de légumes qui se retrouvent en concurrence avec les produits que les consommateurs ont l’habitude d’acheter sur des marchés ou en grande surface ».

Du coup, comment aborder un tel projet ?
Comment devenir rentable en tant qu’entrepreneur en agriculture urbaine ?

Ce sont là évidemment des questions-clefs pour lesquelles Caroline a des éléments de réponse intéressants.

CRÉATIF, INGÉNIEUX & SYMPA

« Le point-clef, c’est l’élaboration de Business Models innovants qui intègrent ces contraintes et permettent d’être effectivement rentables.

Or, une voie intéressante, c’est de limiter au maximum les coûts de distribution qui prennent en moyenne jusqu’à 50 % du temps d’un agriculteur urbain.
Il doit cueillir, nettoyer, éventuellement emballer, ou en tout cas conditionner dans des bacs, se rendre sur le point de vente, etc. ».

« Pour limiter ces coûts de distribution, un bon truc, c’est l’autocueillette. C’est un modèle qui marche vraiment bien ».  

Caroline Bini, chargée de projets en agriculture urbaine

Et c’est quoi exactement, l’autocueillette, Caroline ?

« Eh bien, le principe est simple en fait.
Le maraîcher s’occupe de la production et ce sont les clients, qu’on appelle ici des mangeurs, qui viennent eux-mêmes cueillir les produits sur le terrain du producteur, soit quotidiennement, soit hebdomadairement.

L’asbl la Ferme du Chant des Cailles à Watermael-Boitsfort, par exemple, propose cette formule d’autocueillette (qu’on appelle aussi autorécolte).
Le système est très sympa en plus : le maraicher indique par des petits drapeaux les fruits et légumes qui sont prêts à être récoltés et les citoyens viennent et se servent eux-mêmes ».

« C’est aussi un système qui plaît beaucoup aux familles, c’est une chouette activité à faire, avec les enfants notamment ».  

Caroline Bini, chargée de projets en agriculture urbaine
Facile. On cueille, on rince, on mange.
Source : Bruxelles Economie Emploi

« Et pour le maraicher, c’est un bon moyen de gagner du temps, donc d’économiser des dépenses, et de pouvoir se consacrer à sa véritable expertise, l’exploitation, sans en perdre dans la vente et la distribution.
Et ce système est souvent associé à une logique de prépaiement, un peu comme … les paniers, les GASAP, les paniers bios où on s’engage à payer à l’avance un panier par semaine tous les 15 jours ».

Et tu aurais quelques chiffres à nous indiquer ?

« Pour le consommateur, ça revient en général à environ 300 € par an et par personne.
Soit un peu moins d’un euro par jour pour avoir des fruits et légumes frais pendant 10 mois sur 12, parce qu’en janvier, février en général il n’y a rien ».

« Et on constate qu’il a énormément de demandes et d’engouement pour ce type de formules d’abonnement qui, en plus, garantissent des revenus dans le temps à l’exploitant ».

Caroline Bini, chargée de projets en agriculture urbaine

« Et les clients, les mangeurs, qui s’abonnent à ce système sont, en général, des habitants du quartier qui profitent aussi d’un espace vert.
Et ce sont des légumes qui ont été cultivés à côté de chez soi, et qu’on a cueillis soi-même.
En plus d’être sain, c’est une très chouette activité ».

DIVERSIFICATION

L’autorécolte, un bon truc pour ne pas perdre du temps à courir partout pour livrer ses produits. Bien vu et malin.

D’autres conseils à ceux qui sont tentés par l’agriculture urbaine as a business ?

« Oui. L’une des autres possibilités, c’est de diversifier son activité.
Il y a pas mal de producteurs qui font cela. En plus de produire leurs fruits et légumes, ils proposent des activités d’animation, des visites de groupes, des ateliers d’initiation, des formations, etc. ».

« Ces activités d’animation sont un bon moyen pour des producteurs de compléter leurs revenus agricoles ».

Caroline Bini, chargée de projets en agriculture urbaine

« Ils sont nombreux à proposer des activités intéressantes de ce type. Il y a, par exemple, PermaFungi, Champignons de Bruxelles ou Little Food ».

Et, pour ceux que ça tente, le site web de référence : www.agricultureurbaine.brussels


Bruxelles, toute verte et fruitée

On l’a compris, l’agriculture urbaine est un véritable enjeu et c’est tout autant un vaste champ d’opportunités à cueillir.

Et, pour conclure en rêvant, on a demandé à Caroline, experte sur le sujet, de nous dessiner l’avenir de Bruxelles telle qu’elle l’imagine et l’espère :

« Avec plaisir !
Pour moi, dans l’idéal, d’ici 5 à 10 ans, on aura récupéré un maximum de terres pour l’agriculture urbaine, c’est-à-dire pour les producteurs, professionnels ou citoyens qui travailleront à nourrir la ville de produits sains, frais et locaux.

Et tout cela, bien sûr, sur le mode de l’agroécologie, qui est aussi une volonté de la région, d’ailleurs.
Au niveau de la végétalisation et du hors sol, je voudrais qu’on ait rendu exploitables les très nombreux espaces disponibles.
Les toitures, les terrasses, les façades, les caves, les cours, et tous ces espaces urbains qui sont aujourd’hui bétonnés et imperméabilisés ».

« Et toute cette belle production locale pourra, bien sûr, être consommée par les Bruxellois·e·s sans transformation préalable et avec un minimum de transport ».

Caroline Bini, chargée de projets en agriculture urbaine
Comme ça sur tous les toits de Bruxelles.
Source : La terre est un jardin

« Et aussi, bien sûr, que toutes ces toitures, ces terrasses, ces façades puissent avoir un effet de végétalisation de la ville avec tous ces effets écosystémiques positifs, notamment en termes de réduction de la chaleur en ville.
On parle beaucoup de ces îlots de chaleur et, pour contrer ces excès de chaleur, on va avoir besoin de planter vraiment beaucoup, beaucoup.

Et aussi pour améliorer la biodiversité pour avoir plus d’insectes, plus d’oiseaux, plus d’abeilles.
Parce que malheureusement, aujourd’hui, on a beaucoup trop d’espaces qui ne sont plus du tout assez riches en biodiversité ».

Des légumes comme ceux-là sous nos fenêtres.
Et oui, c’est à Bruxelles. À lire absolument ici.

« Je m’imagine accrochée à un cerf-volant et regarder des toits couverts de verdures et des parcs remplis d’oiseaux. Et que chacun chez soi ait son espace de culture ». 

Caroline Bini, chargée de projets en agriculture urbaine

Ça, c’est sûr que, nous aussi, on a hâte d’y être.
Alors, à tous ceux qui ont la main verte, la Ville est à vous !

Merci, Caroline !


On n’y est pas encore mais bientôt peut-être.
Source : Les Horizons.net


Cet article a été réalisé en partenariat avec hub.brussels, l’agence bruxelloise des entreprises.


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