Évidemment, tout le monde ici connaît hub.brussels.
N’est-ce pas ?
Ah bon, j’ai eu peur.
Et, pour ceux au fond là-bas qui n’osent pas lever la main, un petit rappel.
En fait, hub.brussels c’est l’Agence bruxelloise pour l’Accompagnement de l’Entreprise.
C’est donc eux qui accueillent, conseillent, orientent et soutiennent les entrepreneuses et entrepreneurs bruxellois.es.
Vous saisissez le tableau ?
Et ce qu’il faut aussi bien comprendre, c’est qu’à ce titre hub.brussels est en fait le bras opérationnel de la Région bruxelloise sur les questions entrepreneuriales et économiques.
C’est donc bien hub.brussels qui est responsable de la mise en œuvre de la vision économique du gouvernement bruxellois, et ce, sous la tutelle de Barbara Trachte, la Secrétaire d’Etat en charge de la Transition économique, et de Pascal Smet, Secrétaire d’Etat chargé des Relations européennes et internationales et du Commerce extérieur.
Entreprenariat, économie, transition, durabilité, circularité…
C’est bien de tout cela dont on parle.
Et, du coup, on a voulu savoir ce qu’avait en tête pour cette nouvelle année 2022 les responsables de hub.brussels à propos de tout ça.
Et pour cela, nous avons eu la chance d’écouter les principaux responsables tant politiques (Barbara Trache et Pascal Smet) qu’opérationnels (Anne-Laure Isaac, Deputy CEO, et Isabelle Grippa, CEO) de l’agence. Et c’était fort instructif.
Crédit Photo : Barbara Trachte
Compte-rendu.
La main ferme sur le gouvernail
Si vous êtes lectrice ou lecteur coutumier de notre Webmagazine, vous savez que la transition, c’est notre dada et c’est aussi depuis quelques années le maitre-mot de la stratégie bruxelloise.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est que cette voie est clairement réaffirmée comme le grand cap pour l’avenir.
Bonne nouvelle, n’est-ce pas ?
Mais quand hub.brussels parle de transition, on parle de quoi exactement ?
Sur le sujet, les propos d’Isabelle Grippa, CEO de hub.brussels sont plus qu’intéressants.
« Pour hub.brussels, ce positionnement sur la transition économique, ça veut dire que nous considérons l’économie comme un levier et un accélérateur de changements positifs pour l’avenir ».
« L’innovation entrepreneuriale est là pour apporter des solutions sociétales et environnementales ».
Isabelle Grippa, CEO de hub.brussels
Et Barbara Trachte de compléter :
« C’est effectivement le cap qu’on s’est fixé en début de la législature et qu’on continue de suivre.
On s’en approche, même si on a connu une sérieuse tempête sur notre chemin, mais cet objectif est tout à fait clair, il s’agit d’orienter durablement et en profondeur les politiques économiques régionales sur des objectifs sociaux et environnementaux ambitieux ».
« C’est clairement un changement de paradigme qui est tout sauf anodin.
Isabelle Grippa, CEO de hub.brussels
La transition c’est vraiment mettre l’économie au service du bien-être des êtres humains en favorisant une accélération des changements positifs, qu’ils soient sociaux ou environnementaux ».
On l’a compris, le cap est maintenu, la main est ferme sur le gouvernail malgré les vents tourmentés de ces derniers mois.
Et, visiblement, l’équipage est au diapason.
Parce qu’effectivement, derrière il faut que ça suive.
« Bien sûr, et c’est vrai que cela implique un changement de métier pour les collaborateurs et collaboratrices de hub.brussels, afin d’accompagner les entreprises dans ces changements qu’on essaye de leur insuffler et de les inspirer.
On s’adapte donc pour accueillir les nouveaux services dont la transition économique a besoin.
Cela se traduit par la stratégie hub.transition, qui a pour ambition de transformer l’ensemble des services de l’agence pour être en capacité d’accompagner l’ensemble des entreprises vers cette transition économique, afin que toutes soient en capacité de déployer l’innovation sociale et entrepreneuriale dont on a besoin pour assurer le bien-être des Bruxellois·es ».
Avec le sourire
La transition, c’est un atout
Alors évidemment, quand on évoque des objectifs sociaux et environnementaux, on s’imagine assez vite entendre parler de privations, d’efforts ou de restrictions.
Se serrer la ceinture, payer plus, avoir moins…
Eh bien, non.
Et ça aussi, c’est drôlement intéressant dans cette vision portée par le gouvernement bruxellois et hub.brussels.
C’est cette capacité à concevoir la transition économique et ces ambitions sociétales et environnementales comme de vraies opportunités de développement et de fonder sa stratégie et son plan d’actions sur cette base.
Et cette vision plus que positive (vertus et croissance) est clairement affirmée par la Secrétaire d’Etat, Barbara Trachte :
« Nous sommes effectivement convaincus que la transition, ce sont avant tout des opportunités d’affaires ».
Et Isabelle Grippa de compléter :
« L’innovation sociale et environnementale, cela se vend très bien à l’international, les chiffres sont très clairs sur ce point.
Nous avons un positionnement qui est très fort sur ces métiers liés à l’innovation et à l’entrepreneuriat social et environnemental ».
« La transition économique, c’est aussi très clairement un puissant vecteur de relance de l’économie bruxelloise et les chiffres sont là pour le démontrer ».
Isabelle Grippa, CEO de hub.brussels
Pour ma part, j’adore entendre parler d’économie comme ça.
Lier business et valeurs, croissance et ambitions environnementales et sociétales, c’est cela l’économie positive.
la question du comment
Cela étant, une fois cette vision exposée, on peut se poser la question du comment.
Et, là aussi, les réponses des élu·e·s bruxellois·e·s et de la direction de hub.brussels sont assez éclairantes, parce qu’en plus de l’adaptation des équipes de l’agence à ces nouveaux enjeux, ces questions de transition (et donc de durabilité) sont inscrites dans les 3 axes majeurs de l’organisation d’appui aux entreprises.
Ces trois axes ont été clairement affirmés : universalité, accessibilité et attractivité.
Illustration par l’exemple :
« L’entreprenariat est un levier d’émancipation sociale, il doit donc être accessible à tous.
Or, on sait que tout le monde n’est pas égal au niveau du point de départ à ce niveau.
C’est donc un point sur lequel on veut vraiment investir pour que l’entreprenariat devienne accessible pour des publics fragilisés, notamment les chercheurs d’emplois qui doivent aussi pouvoir envisager l’entreprenariat comme une opportunité ».
L’idée, pour hub.brussels, est donc bien de conforter son offre de services dans cette direction, de développer des mesures, des actions et des outils en faveur de l’entreprenariat pour tous (instrument d’émancipation sociale) tout en soutenant tout particulièrement les initiatives qui vont dans le sens de ces ambitions sociétales et environnementales.
Made in Brussels
Parmi les autres grands piliers de cette stratégie de hub.brussels pour 2022, il y a aussi le travail entrepris sous la direction de Pascal Smet, Secrétaire d’Etat chargé des Relations européennes et internationales et du Commerce extérieur, en faveur du rayonnement et de l’attractivité de notre belle capitale.
Et, dans ce domaine aussi, une place importante est accordée aux bénéfices sociétaux et environnementaux liés à la transition économique voulue par le gouvernement bruxellois.
« Effectivement, en termes d’attractivité, c’est très important de mettre en avant la qualité de vie à Bruxelles.
Quand on analyse les raisons pour lesquelles les start-up s’installent dans telle ou telle ville, on se rend compte que la qualité de vie est un critère essentiel.
Moins de voitures, plus d’espaces verts, des logements abordables, des écoles, la gastronomie… tout cela est essentiel. Et les activités créatives, que l’on cherche particulièrement à attirer, sont clairement à la recherche de cette qualité de vie que l’on a en particulier à Bruxelles ».
Eh bien, ça y est, on y est.
Nos représentant·e·s élu·e·s ont la volonté de faire de la qualité de vie, des espaces verts et du bien-vivre ensemble des atouts économiques.
Et même la célèbre diversité bruxelloise devient un atout (n’en déplaise à tous les ronchons nationalistes et xénophobes).
« C’est un vrai constat que nous avons fait.
Pascal Smet,
Bruxelles est une ville de minorités et il est d’autant plus facile d’être créatif que cette diversité des cultures est importante ».
Secrétaire d’Etat chargé des Relations européennes et internationales et du Commerce extérieur
« Il n’y a pas vraiment de culture dominante ici, et on se rend compte qu’en termes d’attractivité internationale, c’est très important, notamment pour les start-up qui fonctionnent souvent avec des équipes internationales qui cherchent des cultures urbaines ouvertes et accueillantes ».
Reconnaissons-le, on est tous bien d’accord avec ça.
Cette mixité et cette diversité à la bruxelloise sont un régal quand on fait la tournée des bars le samedi soir et on sait maintenant qu’en plus, cela participe du développement de notre belle capitale.
Créativité, artisanat et culture
les priorités 2022
Pour conclure sur ce panorama des grandes orientations de hub.brussels pour 2022, un zoom important sera fait sur les secteurs des activités culturelles et créatives, d’artisanat et de production locale.
Explications par Isabelle Grippa :
« Effectivement, et cela fait le lien avec l’un de nos grands objectifs qui est le renforcement de l’attractivité de la région bruxelloise, un vrai levier de relance économique.
Bruxelles est très connue dans le monde et on doit capitaliser sur cette marque.
Et le soutien du gouvernement à cette industrie culturelle et créative et à l’artisanat est l’un de nos grands objectifs pour cette année.
C’est un secteur qui est un véritable acteur économique à part entière, le 2ème employeur de la région bruxelloise.
Au niveau international, c’est un secteur qui se vend très bien et cela participe très activement à la valeur ajoutée de notre économie.
Notre volonté c’est donc d’accompagner toutes les entreprises qui travaillent directement ou indirectement dans ce secteur avec, notamment, une approche de clustering, d’une part, et d’exportation, d’autre part ».
Alors, pourquoi on vous parle de cela dans votre Webmagazine préféré ?
Eh bien, là-aussi, il y a une vraie réponse de la part de hub.brussels, par la voie de sa CEO :
« L’innovation sociale et environnementale et le positionnement sur le secteur créatif et culturel sont profondément liés ».
Isabelle Grippa, CEO de hub.brussels
« Parce que ce secteur des activités créatives, culturelles et artisanales à Bruxelles, c’est en particulier un très grand nombre d’indépendants, d’artisans, de créateurs, etc.
Et donc de l’emploi dans des métiers et activités non-délocalisables.
Nous sommes donc bien dans des activités qui vont dans le sens de la transition et c’est pour cela aussi que nous voulons soutenir ce secteur qui est, par ailleurs, très rentable à l’international.
Ce sont des très importants savoir-faire, notamment au niveau artisanal, qui sont typiquement bruxellois et qu’on doit soutenir, notamment en les faisant rayonner dans le monde entier.
Notre challenge en 2022, c’est donc bien de venir en soutien à la relance économique bruxelloise en soutenant en particulier ces secteurs ».
Nous, ça nous va bien
On doit bien l’admettre, nous chez Lively, on aime bien hub.brussels.
Parce qu’ils nous soutiennent, bien sûr, mais à la limite, ce n’est pas le plus important.
Non, ce qui fait vraiment chaud au cœur, c’est le sentiment d’avoir affaire à des acteurs qui ont très bien compris les liens profonds qui doivent être tissés entre entreprenariat et durabilité, entre dynamisme créatif et engagement sociétal en environnemental.
On sait où on va et on est d’accord avec la direction qui est prise.
Et c’est sacrément agréable.
Cet article a été réalisé en partenariat avec hub.brussels, l’agence bruxelloise des entreprises.
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