Qu’on le veuille ou non, l’économie circulaire aujourd’hui ne fait pas le poids.
Et quand je dis qu’elle ne fait pas le poids, c’est bien de cela dont il s’agit. Ou plus exactement, de volumes.
La très grande majorité des initiatives menées jusqu’à aujourd’hui dans le secteur de l’économie circulaire sont le fait de pionniers courageux qui tracent la voie, qui innovent, qui démontrent, qui expérimentent, qui créent…
Mais, in fine, est-ce que les volumes de déchets produits par nos sociétés diminuent de manière visible ?
Non.
Est-ce que le niveau de déchets recyclés (pour faire simple) atteint le niveau de déchets produits ?
Non plus. On en est loin.
Et pourtant, soyons clairs, les courants porteurs de l’économie circulaire sont puissants, la volonté politique est là, indéniablement, et les opportunités sont de plus en plus évidentes. Et elles vont se développer très rapidement, c’est une tendance de fond.
Mais le fait est qu’il manque encore un élément-clef, et cet élément c’est la capacité à gérer des volumes, à prendre en charge des échelles de déchets telles que la tendance pourra s’inverser et que la production circulaire finira par occuper une place visible et significative dans l’offre globale de produits et services.
Et c’est là que le projet RECY-K mené par Bruxelles Propreté trouve tout son sens et offre cette perspective d’atteindre ces échelles en-deçà desquelles l’économie circulaire risque de demeurer un artisanat pittoresque.
Pour comprendre ce qu’est RECY-K, nous avons eu la chance de rencontrer et d’interviewer Nicolas Lambillon, le coordinateur du projet. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a les idées claires.

R&D dans les déchets
A l’origine, RECY-K est un écopôle, c’est à dire un projet de centre d’entreprises, dédié aux acteurs de l’économie sociale actifs dans le secteur du traitement et de la valorisation des déchets.
Engagées dans une perspective sociale et socioéconomique (c’est-à-dire œuvrant en faveur de l’insertion par la formation et l’emploi des personnes en difficulté), les entreprises rassemblées dans ce pôle d’expertise initié par la Fédération RESSOURCES se sont rapidement tournées vers Bruxelles Propreté avec laquelle un accord a été trouvé au terme duquel, progressivement et assez logiquement, et suite à l’obtention d’un important subside FEDER, Bruxelles Propreté a repris le pilotage de RECY-K. Depuis ces premières années, RECY-K a évolué pour véritablement devenir le laboratoire de solutions circulaires de Bruxelles Propreté.
Et c’est là que c’est intéressant parce que le fait est que s’il est un acteur compétent et légitime pour réorienter le système global bruxellois de gestion des déchets vers l’économie circulaire, c’est bien Bruxelles Propreté. C’est une évidence.
Or, cette aventure implique pour RECY-K d’intervenir sur des champs multiples et de se positionner comme moyeu central de l’écosystème de l’économie circulaire bruxelloise pour ensemble atteindre ce point de basculement.

Accéder aux gisements de ressources
En économie circulaire, les déchets sont considérés comme des ressources.
A terme, cela devra d’ailleurs être le cas pour l’ensemble du système productif. Dès lors, les masses de déchets collectés et gérés aujourd’hui par Bruxelles Propreté doivent pouvoir être mis à disposition des entrepreneurs et autres acteurs de l’économie circulaire et, l’un dans l’autre, ce n’est pas si facile.
Et tout d’abord, Nicolas, de quels déchets parle-t-on ?
« En fait, on ne parle d’aucun déchet provenant des foyers bruxellois eux-mêmes. A l’exception des appareils l’électroménagers pour lesquels on travaille avec l’entreprise d’économie sociale CF2D, RECY-K ne travaille qu’à partir des déchets collectés auprès des entreprises privées et publiques.
C’est assez logique et cela tient au potentiel de valorisation des déchets qui est évidemment beaucoup plus important au niveau des entreprises qu’au niveau ménager.
Quand un particulier gère bien son ménage, il utilise l’objet jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’il soit complétement usé. Une entreprise c’est différent, elle a des contraintes autres.
Donc en termes de cycle de vies des objets, les gisements de ressources sont beaucoup plus intéressants et importants chez les entreprises ».
Un nouveau modèle pour Bruxelles Propreté
Cela étant, une fois ces gisements de déchets identifiés, il convient de réfléchir à l’adaptation du système de collecte et de traitement. Et, dans ce domaine, Bruxelles Propreté avance mais les défis à relever sont très importants puisqu’il s’agit ni plus, ni moins que de faire évoluer la structure et les métiers de l’agence bruxelloise.
C’est un point sur lequel Nicolas a vraiment souhaité insister : « Fondamentalement, pour nous, c’est un changement de paradigme important parce que nous sommes des opérateurs logistiques de transport des déchets mais pas encore transporteurs de ressources. Et ce n’est pas tout à fait le même métier. On a les bras, on a les camions, mais on n’a pas encore toutes les compétences. Mais le fait est que c’est en train de changer ».
Et, donc, quels sont ces obstacles que doit relever Bruxelles Propreté pour réaliser cette ambition ?
« On en revient à la question des échelles. Le problème c’est que l’échelle massive sur laquelle travaille Bruxelles Propreté ne lui permet pas, en tout cas aujourd’hui et de manière agile, de mettre en œuvre une véritable économie circulaire des déchets.
Parce que cette économie circulaire des déchets cela signifie pour Bruxelles Propreté d’aller vers une collecte écrémante et préservante.
Ecrémante ça veut dire qu’on a fait le tri entre, d’un côté, la « crème » (les déchets valorisables) et, de l’autre, ce qui n’est pas valorisable (les déchets pour lesquels il n’y pas d’autres solutions que l’incinération ou le recyclage via des gros opérateurs de traitement).
Préservante cela veut dire prendre soin du déchet, tant au moment de sa collecte que pendant le transport, parce que ces déchets sont alors des ressources. Et ça, ça suppose de mettre en place des procédures de collecte qui vont permettre de préserver tout ce qui est collecté.
Et, pour les équipes de Bruxelles Propreté, c’est beaucoup plus de travail évidemment ».
Oui, on le comprend parfaitement. Ce sont de nouvelles manières de penser et de travailler que s’efforce d’acquérir Bruxelles Propreté.
RECY-K et le pouvoir de l’expérimentation
Une fois de plus, et on le comprend, la question des échelles est tout à fait centrale. C’est une chose de fabriquer des objets artisanaux à partir d’objets de récupération, c’en est une autre de mettre en place des filières complètes de récupération et de recyclage de matériaux qui doivent, à terme, gérer des volumes annuels qui se calculent en tonnes, voire en dizaines ou centaines de tonnes.
En la matière, et compte tenu des investissements nécessaires, il y a peu de droit à l’erreur au risque de prendre des années de retard.
Et c’est là-aussi que RECY-K, en tant que laboratoire d’expérimentation de Bruxelles Propreté, intervient en accueillant et en accompagnant des projets capables de réaliser ces objectifs.
Une fois qu’un gisement de déchet a été identifié (et que ses capacités de collecte sont maitrisées) et que des solutions émergent, il convient de les tester et de les évaluer.

Bel Albatros, une première solution pour les déchets plastique
C’est ce que fait RECY-K aujourd’hui avec l’entreprise Bel Albatros qui a mis au point un système véritablement extraordinaire capable de transformer des déchets plastiques en plaques reconstituées qui pourront être réutilisées pour d’autres projets.
C’est bien ça, Nicolas ? On ne dit pas de bêtises ?
« Non, non, c’est bien ça. Ici, RECY-K joue pleinement le rôle qui est le sien, celui d’identificateur et d’accompagnateur de nouvelles filières de traitement circulaire. Et c’est vrai que ce projet Bel Albatros que nous hébergeons est exemplaire en la matière. Déjà, parce qu’il propose une solution préindustrielle à un problème important qui est celui des déchets plastique.
Et il faut savoir que la Région bruxelloise n’a pas de solution pour le recyclage des plastiques durs et des plastiques souples. Ce sont des déchets qu’on appelle à valeur négative parce qu’ils ont un coût de traitement. On paye pour qu’un operateur récupère ces déchets collectés en sachant que, la plupart du temps, ces plastiques seront incinérés donc avec un risque de pollution environnementale ».
Oui, ça on savait. Les déchets plastique, c’est clairement un vrai sujet.
« Exactement et RECY-K a vraiment cet objectif de remettre en place des productions circulaires locales au niveau de la Région en jouant ce rôle d’identificateur et d’hébergeur de ces filières.
C’est pourquoi nous accueillons ce porteur de projet qui a trouvé une solution réellement impactante (qui permet d’atteindre des volumes importants) puisqu’on parle ici de tonnes, voire de dizaines ou de centaines de tonnes de plastique que nous pourrons recycler chaque année avec la production de fait de matériaux fabriqués localement. Ici, RECY-K est vraiment dans son rôle d’amplificateur circulaire. Pour une problématique environnementale locale, nous accompagnons une solution environnementale locale avec un déploiement socioéconomique local ».
« Avec son process industriel, la société Bel Albatros, que nous hébergeons ici chez RECY-K, devrait être capable de traiter jusqu’à 700 tonnes de plastique par an, soit le volume de déchets plastique produit chaque année à Bruxelles ».
Nicolas Lambillon, coordinateur RECY-K




Dur, dur d’être un labo
Ce rôle que s’impose RECY-K est donc bien celui d’interface créative entre, d’une part, les gisements de ressources collectés et gérés par Bruxelles Propreté et, d’autre part, les porteurs de projets de valorisation de ces ressources.
Et le fait est que c’est assez compliqué, notamment pour tenir compte de la diversité d’échelles des interventions possibles.
Tu nous expliques ça, Nicolas ?
« RECY-K, c’est à la fois un projet et un lieu qui a pour vocation de réunir et de fédérer les compétences des entreprises, des associations et des institutions expertes en valorisation de déchets suivant les principes de l’économie circulaire, notamment établis par l’Echelle de Lansink.
Ce centre d’entreprises a donc pour vocation d’accueillir différents porteurs de projets, de les accompagner, et, autant que faire se peut, de les alimenter en matière première (les déchets collectés par Bruxelles Propreté). Or, on a une grande diversité d’interlocuteurs qui interviennent à des niveaux très différents.
On travaille avec des entreprises déjà bien engagés, comme Bel Albatros qui fait du tonnage industriel, mais aussi avec le milieu associatif, avec des artistes et des créateurs et, évidemment avec les institutions.
Donc, finalement, on est amené à travailler sur 5 ou 6 échelles de projets différentes, qui doivent cohabiter ensemble et qui, idéalement, doivent mettre en place des synergies pour créer ce système de réponse et de production que nous voulons mettre en place. Ça c’est l’enjeu et cet enjeu exige une gouvernance spécifique parce qu’en réalité, la R&D (Recherche & Développement) elle est partout ».
Il faut le reconnaître, cette multiplicité et cette variété des opérateurs à intégrer pour créer l’écosystème que souhaite déployer RECY-K constitue effectivement un sacré challenge.
Sacrée mayonnaise
Du coup, on a envie de te demander : Elle en est où, cette mayonnaise, Nicolas ? Ça prend ?
« Le fait est qu’il y a une réelle volonté de la part des acteurs bruxellois d’aller et de produire dans l’économie circulaire. La volonté est là. En revanche, le système est encore en construction. On est dans une dynamique de décloisonnement des projets (et des institutions elles-mêmes) qui doivent apprendre à travailler de plus en plus de manière collaborative et transversale.
Aujourd’hui on accueille différents projets : CF2D, une entreprise d’économie sociale de réparation et de valorisation d’appareils électroménagers (valorisation des matériaux présents dans ces appareils). Ils font de l’insertion professionnelle par la formation et la mise à l’emploi de publics peu ou pas qualifiés à travers l’apprentissage des métiers de réparateurs d’appareils électroménagers et de valorisateur des composants de ces électroménagers.
On accueille aussi le projet USITOO qui propose un large catalogue d’objets à faible taux d’usage, des outils par exemple qu’on peut louer très facilement. On est ici bien sûr dans l’économie de la fonctionnalité pure. On accueille aussi 2 projets Be.Circular : Bel Albatros, dont on a parlé et aussi Trait Déco (que les milliards de lecteurs de LIVELY connaissent bien).
Et puis on héberge aussi le Centre Bruxellois de Formation Professionnelle qui forme aux métiers de la logistique, cariste essentiellement ».
« RECY-K, ce doit être véritablement un projet de service public parce qu’on parle là de bien commun.
Nicolas Lambillon, coordinateur RECY-K
Le premier profit d’un tel projet doit être environnemental et sociétal ».
Cette vocation sociétale, citoyenne et ouverte, Nicolas Lambillon y tient beaucoup. Et certains des projets accueillis ou accompagnés témoignent de cet engagement :
« Absolument. C’est pourquoi on accueille aussi un projet socioculturel qui s’appelle MicroMarché et qui permet de faire le lien entre RECY-K et les associations et habitants du quartier ici à Anderlecht dans le cadre de projets socioculturels et environnementaux.
L’idée maitresse ici, c’est de pouvoir proposer à toute une série de publics, particuliers et porteurs de projets, des sessions de sensibilisation et de formation à la valorisation et à l’upcycling de différents types de déchets mais aussi à l’usage de machines professionnelles.
Cette dimension est vraiment importante pour nous parce que, dans cette perspective de Centre d’innovation favorisant le développement de nouveaux business models, l’aspect formation est primordiale ».
Intéressant, ça. Et tout le monde y a accès ?
« Oui, effectivement. C’est là qu’intervient notre partenaire MicroFactory, gestionnaire d’un espace partagé dans lequel on met à disposition de tous ceux qui le souhaitent un atelier disposant d’équipements professionnels pour travailler le bois, le métal , etc. Il y a même des imprimantes 3D.
Tout cela est partagé dans un commun et à disposition de l’ensemble des membres de ce commun ».
« Pour une centaine d’euros par mois, n’importe qui, amateur ou professionnel, a accès à ces machines professionnelles et peut réaliser ses propres productions ».
Nicolas Lambillon, coordinateur RECY-K

Special 4 Students
Dans cette galaxie grande ouverte, les étudiants sont aussi les bienvenus évidement :
« Tout à fait, c’est un enjeu important pour nous de pouvoir aussi proposer cet espace et ces installations à des étudiants qui sortent de l’école et qui ont besoin de mettre les mains dans le cambouis mais qui n’ont pas les moyens d’acquérir par eux-mêmes ces machines.
On veut vraiment servir de point de pivot entre le milieu académique (universitaire ou professionnalisant) et le monde de l’entreprise.
A partir du moment où on héberge des start-ups, des projets, la dimension formation est essentielle parce que cela permet d’être le chainon manquant ».
« Nous on a les compétences et on a les machines, on veut accueillir ceux qui ont des idées »
Nicolas Lambillon, coordinateur RECY-K
Et puis des artistes
Ce sont des sacrées ambitions que celles de RECY-K ! Et cette vision que nous fait partager Nicolas est vraiment enthousiasmante : un tourbillon de compétences, de talents et d’idées autour de la valorisation des déchets !
Parce qu’il y aussi des artistes, bien sûr.
« Le fait est. Notamment un artiste, Olivier Goka, qu’on accueille depuis un peu plus d’un an et qui valorise les déchets de plastique dur, des coques en plastique, des jouets en plastique, pour en faire des œuvres artistiques mineures ou majeures, notamment des masques. On a aussi accueilli des résidences d’artistes à plusieurs reprises ainsi que des étudiants de l’ERG et des beaux-arts ».

Chantier en cours
Nous, chez LIVELY, on trouve que ce projet est super.
Créer une sorte de « galaxie symbiotique » réunissant des porteurs de projets de tous les horizons avec une ambition commune, la valorisation des déchets et sa transformation en ressources industrielle, artisanale ou créative, c’est top !
Cela paraît d’une complexité rare mais visiblement, chez RECY-K, ils y ont réfléchi et fondamentalement on en revient à ces questions d’échelle :
« Le constat aujourd’hui, c’est que l’écosystème que nous voudrions mettre en place n’est pas encore complet. Il manque encore des pièces au puzzle écosystémique qu’on doit encore identifier. Quand nous interrogeons les parties prenantes, que ce soit au niveau de l’offre de ressources ou de la demande, et encore plus pour les parties prenantes productives, c’est l’aspect logistique qui est le plus en souffrance pour l’instant.
Par logistique on entend transport et stockage. C’est un sujet sur lequel on travaille depuis plusieurs années en collaboration avec CItyDev, Bruxelles Propreté et Bruxelles Environnement à travers un projet FEDER Irisphere de parc à matières. Un parc à matières, c’est un projet d’infrastructure de transbordement c’est à dire une infrastructure dans laquelle on va déposer des déchets collectés, on va les trier, et on va faire du pré-traitement (lequel implique les opérations de tri et de petit nettoyage, par exemple, pour des palettes retirer les clous).
Cela veut dire organiser le gisement pour qu’il soit le plus adapté aux besoins des opérateurs de traitement, et donc disposer des lignes de production artisanales ou préindustrielles, voire industrielles pour arriver après à cette transformation de gisement pour, in fine, avoir des objets prêts à être vendus à la demande ».
Une organisation pensée
« Pour réaliser ce projet, il nous faut un terrain couvert, avec des containers pour accueillir ces déchets et mettre en place les zones de tri et de traitement. La première question est de savoir quelles orientations on veut donner à ce parc à matières.
Est-ce qu’on veut un parc à matières monoflux (que du bois de palettes, par exemple), ou alors multiflux ? Et dans ce cas, avec quelles catégories de déchets ?
Selon moi, nous devons travailler au moins sur 2 voire 3 échelles différentes :
Une échelle ménagère pour récupérer des objets apportés par les citoyens dans des déchetteries ou des points de collecte, une échelle intermédiaire avec les ‘petits’ opérateurs de traitement, notamment les artistes, les artisans, les menuisiers voire les entrepreneurs qui pourront venir chercher leurs matériaux et mettre en place les structures de fabrication adaptées. Enfin la dernière échelle, ce sont les opérateurs industriels, qui eux vont travailler avec des volumes importants.
Dans cette approche, l’opérateur tout désigné pour la logistique, c’est évidemment Bruxelles Propreté c’est son métier. Nous sommes des opérateurs logistiques bruxellois spécialisés dans ce domaine ».
Et maintenant au boulot. Ensemble
S’il est très ambitieux, ce projet de plateforme multidimensionnelle de valorisation des déchets a le mérite de poser de très solides bases pour la mise en place d’un système global qui permettrait de créer ce basculement d’échelle que nous évoquions en introduction.
Et chez RECY-K, ils ont bien conscience de ces challenges qui restent à relever :
« Le premier grand défi, c’est accompagner la montée en puissance du projet, de pouvoir quitter l’échelle artisanale pour aller vers une échelle préindustrielle ce qui implique, en particulier, que nous nous spécialisons sur les aspects logistique que nous avons évoqués et sur les questions de sécurité.
Nous devons aussi travailler pour construire avec nos partenaires cet écosystème régional en analysant au plus près les besoins de la Région, et notamment de ses principales institutions, Bruxelles Environnement, hub.brussels, CItyDev, la STIB, etc. pour être véritablement à même de fournir des réponses à ces besoins.
C’est vrai que c’est un grand chantier que nous devons mener à bien pour permettre aux compétences de se rassembler sur la même thématique. En sachant que cette thématique c’est la réindustrialisation bruxelloise à travers l’économie circulaire, c’est la relocalisation d’un grand nombre d’activités de production sur notre territoire.
Notre volonté c’est de devenir à la fois un laboratoire, un guichet et un lieu d’accueil de projets en synergie avec nos partenaires. C’est le positionnement qu’on veut avoir en gardant toujours à l’esprit cette vocation sociétale et citoyenne qui est fondamentale pour nous.
La spécificité de RECY-K et de Bruxelles Propreté, c’est la connaissance du terrain. On connait le déchet et on connait les contraintes opérationnelles, logistiques, économiques et juridiques de sa gestion.
Mais pour atteindre notre objectif, nous devons développer encore plus nos relations avec les autres grandes institutions bruxelloises que sont Bruxelles Environnement, hub.brussels, CItyDev, etc. pour créer ensemble ce maillage de services à l’échelle régionale et construire cet outil, efficace, fonctionnel et pérenne qui va permettre à chaque entreprise présente dans cet écosystème d’exister, de fonctionner et de rentrer en synergie ».
Eh bien, ça c’est ce que nous appelons un belle ambition.
Et très certainement l’une des solutions qui devraient permettre d’atteindre ce point de bascule qui permettra enfin d’atteindre cette échelle à partir duquel les déchets vont enfin commencer à disparaitre.
Nous, chez LIVELY, on vote pour !
Merci, Nicolas.
Photos : Sense Brussels – Creative Commons

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